Philippines-Luzon (1)

  

J01 - jeudi 10 janvier 2019 - Manille – Los Baños

Distance parcourue : 65,56 Km - Moyenne : 12,95 Km/h

Dénivelé montant : 310 m - Pente montante Maxi : 9 %

Dénivelé descendant : 308 m - Pente descendante Maxi : 9 %

Altitude départ : 14 m - Altitude arrivée : 16 m - Altitude Maxi : 95 m

Heure de réveil : 8h30 - Heure de départ : 11h08 - Heure d'arrivée : 18h

https://www.bikemap.net/fr/r/4736594/#/z11/14.3312476,121.1255/google_roadmap

Le réveille sonne à 8h30 ce matin. Cela fait une petite nuit car je me suis couché à quatre heures. Malgré cela je me sens en forme et pas en manque de sommeil. Je descends prendre le petit déjeuner qui est inclus dans le prix de la chambre. Il y a une personne de type européen à la réception et à la cuisine. Je suppose que c’est Antoine le propriétaire de l’hôtel (ou le gérant). Le petit déjeuner est en buffet en libre-service. Il y a du riz et deux marmites de viande avec deux sauces à part. Il y a également des viennoiseries et de la confiture. Les boissons ne sont pas incluses dans le petit déjeuner mais il y a une machine et le café est à 5 piso (moins de 10 centimes d’Euros). Je n’avais pas trop faim en me réveillant mais l’appétit vient en mangeant et je me sers une deuxième assiette. Par malheur j’ai voulu tester une sauce qui était trop épicée pour moi. Heureusement l’eau fraiche est à volonté et gratuite. Antoine semble tenir à ce que la nourriture ne soit pas gaspillée et cela fait partie des règles du petit déjeuner. Une affiche annonce que toute assiette non terminée sera facturée 100 Piso. Je n’ai aucun mal à terminer mon assiette car je suis parfaitement en accord avec ce que demande Antoine à propos de la nourriture.

Ensuite je demande à Antoine s’il peut garder mon carton de vélo jusqu’en avril. Je lui en avais parlé par mail lors de la réservation avec Booking il y a quelques mois et il semble s’en souvenir et avoir réfléchi à la meilleure solution. Il me dit qu’il n’y a pas de problème pour garder mon carton gratuitement 3 mois mais que ce sera dans un autre hôtel qui lui appartient (ou qu’il gère). Il va chercher son Quad électrique stationné non loin pour me conduire à l’autre hôtel et me montrer l’endroit. Dans ces ruelles très encombrées et avec des écoliers partout sur la route le Quad n’est guère plus rapide que la marche mais c’est sympa de sa part et le quad est aussi pour moi une première. Nous y arrivons rapidement et il me montre un endroit derrière une table et abrité par un balcon. Cela convient parfaitement pour mon carton. Je lui demande donc de me réserver une chambre pour les deux dernières nuits. Il me dit que l’hôtel où sera le carton a des chambres identiques à celle que j’ai eue cette nuit. Il y en a également des plus petites et moins chères qui à son avis conviennent bien pour une personne. Je n’ai en effet pas besoin de beaucoup d’espace et j’avais réservé une chambre plus grande afin de pouvoir y mettre le vélo sans être gêné. Le vélo pourra rester dehors si nécessaire dans le nouvel hôtel et une petite chambre devrait largement suffire. Le seul inconvénient de l’hôtel est son accès qui se fait sur les 100 ou 200 derniers mètres par une toute petite ruelle dans laquelle les voitures ne peuvent pas circuler et qui est très encombrée par les écoliers. Antoine y passe avec son quad mais je pousserai le vélo afin de ne renverser personne.

De retour à l’hôtel je libère la chambre, j’équipe mon vélo et je pars avec le carton que je dépose en passant à l’endroit que m’a indiqué Antoine. C’est sur ma route. Il n’y a que la petite ruelle finale qui fait un détour d’environ 300 mètres en tout.

Il est déjà plus de 11 heures et le soleil tape. Le thermomètre oscille entre 32 et 35 degrés. Il y a quand même quelques nuages qui procurent quelques fois un peu d’ombre. Il y a même eu quelques gouttelettes bien rafraichissantes pendant deux ou trois minutes.

Sur les six premiers kilomètres je n’avance guère plus vite qu’un piéton car lorsque ce ne sont pas les écoliers qui remplissent la chaussée ce sont les motos de transport ou les jeepnet qui sont très nombreux. Ils s’arrêtent très souvent pour prendre ou déposer des passagers et ce faisant ils bloquent toute la circulation.

Ensuite c’est très calme sur environ 20 kilomètres et cela me permet de prendre le repas de midi dans un petit restaurant très simple au bord d’une route très calme. J’ai payé le riz poulet 40 Piso (environ 0,70 Euros).

Le reste du parcours alterne entre les parties calmes hors agglomérations et les agglomérations où le trafic est très lent à cause des feux et des jeepnet. Vers le kilomètre 48 je trouve un hôtel à 750 PHP. Ce n’est pas très bon marché mais lors de la préparation des itinéraires je n’ai pas vu d’hôtels à bas prix dans ce coin. Le prix est donc correct pour la région mais il est mal placé pour moi. J’ai en effet prévu de faire la partie accessible en vélo de la route (puis trace) qui monte au mont Maikiling. Il semble que ce soit goudronné jusqu’à l’altitude 500 mètres. Ensuite il est peu probable que ce soit praticable en VTT. Je voudrais quand même y faire un petit tour pour voir et pour cela l’idéal serait de prendre deux nuits dans un hôtel à proximité du départ de la route qui grimpe au mont Maikiling. Ce premier hôtel arrive environ 15 kilomètres trop tôt. Je sais qu’il y a un hôtel à 1000 PHP la nuit situé à environ 2 ou 3 kilomètres du début de la route du mont. Je décide donc de continuer. Les kilomètres passent plus vite que prévu et je rate l’hôtel. Je m’aperçois de mon erreur après l’avoir dépassé d’environ un kilomètre. Je reviens donc sur mes pas et l’hôtel est bien là où Google maps le place. Les chambres avec ventilateurs sont bien à 1000 PHP. Elles sont nettement plus petites que chez Antoine et le petit déjeuner n’est pas compris. Il y a aussi une option 12 heures à 700 PHP. Il est déjà 18 heures et si je pars le surlendemain à 8 heures j’y aurai séjourné 24 + 14 heures. Je demande donc si je peux avoir le prix de 12 heures pour les 14 heures. Les femmes discutent entre elles et finalement m’accordent les deux heures gratuites. Je paie finalement 1860 PHP avec les taxes.

Il y a un petit restaurant simple à environ 200 mètres. J’y mange encore un riz poulet pour 50 PHP.

Demain ce sera donc probablement une journée de semi-repos avec une petite montée sans sacoche jusqu’à l’altitude 500 mètres environ. Cela sera peut-être plus mais je n’ai pas trop d’espoir de ce côté car le sentier qui continue lorsque le goudron s’arrête semble bien étroit et raide sur Google maps.

Montée de la route du mont Makiling jusqu’à la fin de la partie goudronnée (altitude 532 mètres)

J02A - vendredi 11 janvier 2019 – Los Baños – Route mont Makiling

Distance parcourue : 10,93 Km - Moyenne : 6,8 Km/h

Dénivelé montant : 533 m - Pente montante Maxi : 11 %

Dénivelé descendant : 16 m - Pente descendante Maxi : 2 %

Altitude départ : 16 m - Altitude arrivée : 532 m - Altitude Maxi : 532 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 8h40 - Heure d'arrivée : 11h05

https://www.bikemap.net/fr/r/4737216/#/z14/14.1551465,121.22717/google_roadmap

 

Descente de la partie goudronnée de la route du mont Makiling

J02B - vendredi 11 janvier 2019 - Route mont Makiling - Los Baños

Distance parcourue : 12,35 Km - Moyenne : 9,9 Km/h

Dénivelé montant : 16 m - Pente montante Maxi : 2 %

Dénivelé descendant : 533 m - Pente descendante Maxi : 11 %

Altitude départ : 532 m - Altitude arrivée : 16 m - Altitude Maxi : 532 m

Heure de départ : 11h20 - Heure d'arrivée : 13h41

https://www.bikemap.net/fr/r/4737221/#/z14/14.1551815,121.229465/google_roadmap

Je quitte l’hôtel vers 8h40 ce matin et je pars en direction de la route du mont Makiling. Pour l’atteindre il faut traverser la ville et j’ai vu hier qu’il ne manquait pas d’endroit pour manger ici. Il y a beaucoup de petits restaurants mais ce n’est peut-être pas l’heure alors je teste le Jollibee. Ils proposent une petite assiette de nouilles avec de la sauce (cela ressemble beaucoup à des spaghettis Bolognaises) à 50 Piso. Je prends donc cela. L’assiette n’est pas très grande mais ça va pour le petit déjeuner et c’est bon. J’achète ensuite deux donuts (22 Piso l’unité) à une marchande qui se trouve en face et je pars en direction de la route du mont Makiling.

Il y a un barrage de police permanent avant la montée. Les policiers qui sont ici me font signe de mettre le casque et l’un d’eux tient mon vélo pendant que je le fait. Je ne sais pas si c’est obligatoire ou s’ils l’ont vu attaché sur les portes bagages et se sont inquiétés pour ma santé. Sur la grande route les motards semblent tous avoir des casques dans cette ville mais les quatre ou cinq que je rencontrerais sur la route du mont Makiling n’en porteront pas.

Ensuite c’est la montée qui commence avec des pentes gentilles (4 ou 5%) jusqu’à l’altitude 100 mètres environ. Il y a ici une université qui enseigne tout ce qui touche de plus ou moins prêt à la forêt (exploitation, entretien, écologie, pâte à papier et autre produits de l’exploitation de la forêt).

Un peu plus loin il y a une barrière et un guichet. Il faut payer une entrée de20 Piso (environ 35 centimes d’Euros), s’inscrire sur un registre et mettre son numéro de téléphone. La jeune et souriante femme qui est au guichet me demande (ou plutôt j’entends) « Do you have idea ? ». Je ne comprends pas ce qu’elle veut me dire. Heureusement pour moi après trois ou quatre répétitions elle modifie sa question qui devient « do you have identity card ? ». Cette fois je comprends ce qu’elle veut et je suppose qu’ils appellent « ID » la carte d’identité. Je lui dis que je suis étranger (bon ça doit se voir et s’entendre) et que je n’ai qu’un passeport. Ce document lui convient. Elle le garde et me donne en échange un morceau de bois sur lequel est gravé le numéro du casier dans lequel elle l’a glissé. Je pense que toutes ces précautions sont prises pour activer des recherches si des gens se perdent dans la forêt et ne reviennent pas récupérer leurs documents. En montant j’ai vu qu’il y avait un camping. Je suppose donc qu’il y a des gens qui passent une ou plusieurs nuits ici. Le numéro de téléphone doit servir à contacter ces gens si nécessaire.

Après la barrière la pente est plus raide sans être extrême. C’est entre 7 et 9% le plus souvent avec quelques passages courts plus pentus. Vers l’altitude 400 mètres ça redescend légèrement et ensuite il y a environ un kilomètre de plat. Les pentes finales ne sont pas très raides (4 à 7%).

Pour aller plus loin il faut suivre un sentier boueux et caillouteux impraticable en vélo et à pieds il faudrait être mieux chaussé et vêtu que je ne le suis. Après avoir fait les cent premiers mètres du sentier j’ai aussi compris que c’était un repère de moustiques. Je n’ai pas pris le nécessaire pour affronter ce milieu et je ne suis pas non plus venu avec cette intention. Cependant il semble possible d’atteindre le sommet car d’ici il ne reste plus qu’environ 600 mètres de dénivelé et le cela doit pouvoir se faire en deux heures environ.

Je redescends très tranquillement et m’arrêtant souvent. Il n’y a hélas jamais de vue dégagée car les grands arbres masquent la vue. Il faut se contenter d’admirer les arbres et toute la végétation qui pousse généreusement dans ces forêts chaudes et humides. L’endroit est très calme et cela contraste beaucoup avec ce qui se passe plus bas (circulation infernale et pollution).

Je mange dans un petit restaurant une assiette de riz avec une viande en sauce (je pense que c’est du porc) pour 45 Piso. Puis je rentre à l’hôtel pour prendre une petite pause avant la sortie du soir.

Demain je prends la direction de Batangas où je peux arriver en une journée. Comme je passe dans cette ville pour faire ma prolongation de visa cela n’a aucun intérêt d’y être un dimanche. Je vais donc essayer de faire l’étape en deux jours mais il n’est pas certain que je trouve des hôtels abordables. Il y en a à Batangas mais les premiers prix sont autour de 1000 Piso. C’est acceptable mais pas bon marché d’autant plus que le prix ne semble pas lié à la qualité dans ce pays. C’est peut-être un peu hâtif comme conclusion mais c’est ce que je constate en comparant les deux hôtels que j’ai utilisés pour l’instant.

 

 

J03 - samedi 12 janvier 2019 – Los Baños - Batangas

Distance parcourue : 68,98 Km - Moyenne : 13,37 Km/h

Dénivelé montant : 584 m - Pente montante Maxi : 13 %

Dénivelé descendant : 590 m - Pente descendante Maxi : 12 %

Altitude départ : 16 m - Altitude arrivée : 8 m - Altitude Maxi : 377 m

Heure de réveil : 6h30 - Heure de départ : 7h38 - Heure d'arrivée : 15h40

https://www.bikemap.net/fr/r/4738213/#/z11/13.9684835,121.16202/google_roadmap

Je me suis couché à 22 heures hier et je me réveille à 3h30. Il est trop tôt pour partir mais j’ai du mal à me rendormir. Je ne dois pas encore être callé sur le bon fuseau horaire. J’ai sommeil à 18 heures et le matin je me réveille trop tôt. Dans quelques jours tout cela devrait être rentré dans l’ordre. Je finis quand même ma nuit en dormant par intermittence et je me lève à 6h30. Je suis à la réception une heure plus tard et je prends la route quelques minutes après.

Je fais un petit détour pour faire une photocopie de la page de mon passeport qui porte le tampon de l’immigration. Cette copie est demandée pour l’extension de visa. Il faut aussi deux photos d’identité au format 2 pouces x 2 pouces (soit environ 51x51 mm). La photocopie coûte 0,75 Piso. Je ne savais pas qu’il y avait des centimes dans cette monnaie mais maintenant j’ai une pièce de 25 centimes. Alors oui ça existe les centimes. Je demande pour les photos mais l’explication de l’itinéraire est un peu compliquée et de plus ce n’est peut-être pas encore ouvert. J’aurai toute la journée de dimanche pour trouver un photographe à Batangas alors je laisse tomber pour l’instant. J’ai vu aussi des boutiques qui impriment les photos. J’ai téléchargé une application qui fait des photos d’identité dans plusieurs formats dont le 51x51 mm. J’en ai préparé une qui n’est pas top mais faute de mieux je ferai imprimer ces photos.

Je fais une halte dans un petit restaurant avant de quitter la ville. Les Philippins semblent adorer parler avec les étrangers et j’ai droit à la conversation avec la patronne du restaurant. Elle me dit qu’elle part bientôt en vacances au Canada. Les restaurants font de la nourriture pas chère mais ils doivent quand même bien s’en tirer car il faut un certain budget pour voyager au Canada.

Je rencontre aussi beaucoup de groupes de cyclistes. J’en ai vu tous les jours mais ils sont plus nombreux et les groupes plus importants aujourd’hui. Eux aussi posent des questions quand c’est possible. Les sacoches les intriguent particulièrement et ils demandent ce qu’il y a dedans. Bien entendu les questions qui reviennent systématiquement sont mon pays, mon âge, d’où je suis parti le matin et où je vais, combien de temps je reste aux Philippines.

A la sortie de Los Baños ma trace préparée emprunte une petite route qui part sur la droite. Il y a peu de circulation et c’est bien ainsi car la voie est étroite. Vers le kilomètre 8,5 la route se termine net. Les gens qui habitent dans le coin me font signe de prendre le chemin boueux qui part ver la gauche. Je m’exécute et après quelques dizaine de mètres je rejoins un passage étroit entre la voie ferrée et les maisons qui la bordent. Encore une centaine de mètres et je débouche sur une belle route bétonnée. C’est encore plat sur environ un kilomètre. Ensuite la route s’élève. Au début c’est entre 5 et 7% mais cela passe vite à 11%.

Sur un palier de cette grosse montée il y a un village. Je m’arrête à une petite échoppe pour acheter des bananes. Il y a déjà un homme qui achète des grosses quantités. Il a une voiture déjà bien remplie et j’en déduis qu’il achète dans la montagne pour revendre en ville. Il me pose les questions habituelles et après avoir chargé ses achats dans la voiture il insiste pour me donner deux paquets de biscuits. C’est un peu gênant d’accepter mais ce serait pire de refuser alors j’accepte en remerciant.

Après qu’il soit parti une vielle dame arrive. Elle aussi veut parler mais la langue étrangère au Tagalog (langue la plus parlée aux Philippines) qu’elle connait est l’italien. Pas de chance pour elle mais je suis incapable de répondre dans cette langue. Elle parle un peu anglais quand même et m’explique qu’elle a vécu 8 ans à Milan et que c’est aussi le cas de beaucoup de Philippins qui, comme elle, parlent italien. Je n’ai pas réalisé sur le coup mais mes voisins qui ont fait une croisière sur les bateaux Costa m’avaient dit qu’il y avait beaucoup de personnels philippins à bord. Il n’est pas impossible que la dame ait travaillée pour Costa croisière.

Je reprends la route qui, après une petite partie plate, recommence à monter. La pente est maintenant à 13% et c’est étroit avec peu de circulation mais trop pour la largeur de la route. Je sors de la bande de béton au moment où un camion me double. Cela m’oblige à mettre pieds à terre et repartir dans une pente comme cela n’est pas chose facile. Je termine donc la montée en poussant le vélo et aussi en suivant les voitures qui se sont agglutinées derrière le camion qui n’avance pas plus vite que moi à pieds.

Après le sommet au kilomètre 17 cela descend d’abord en pente douce puis c’est plus raide dans la traversée d’une petite ville avec semble-t-il une garnison militaire et aussi plein de tuyauteries (gisement de gaz ou autres ?). La descente se termine au kilomètre 22 environ.

Je m’arrête déjeuner dans un petit restaurant tenu par une femme qui parle espagnol avec les étrangers. Le prix c’est donc « quaranta ». Les fourchettes et les cuillères sont « cuchara y tenedor ». J’ai l’impression que plus je m’éloigne de Manille et moins l’anglais est parlé même si tous les Philippins semblent comprendre et parler un peu anglais. C’est d’ailleurs indispensable car tous les panneaux et beaucoup de publicités sont en anglais.

Ensuite c’est en montée à faible pourcentage (maxi 4% mais le plus souvent 1 ou 2%) avec quelques petites descentes et parties plates jusqu’au kilomètre 45. C’est plus urbanisé et il y a plus de trafic. La grosse ville de Lipa se trouve au kilomètre 41 environ en bas d’une petite descente et avant la dernière montée. Après le kilomètre 45 c’est tout en descente jusqu’à Batangas.

Arrivé à Batangas je suis ma trace qui passe devant trois hôtels. Je rate le premier qui est dans un renfoncement mais le deuxième et bien visible. Il propose des chambres à partir de 850 Pisos. Le bâtiment est neuf et les chambres sont belles, bien meublées et avec une bonne literie. Toutes les chambres sont climatisées. Celles à 850 Pisos ont la douche froide mais je n’ai encore eu que cela et ce n’est pas un problème car l’eau froide est plutôt tiède ici. Elles n’ont pas la télé par câble non plus. Cela est encore moins un problème car je n’ai pas encore allumé une télé depuis le début du voyage. En lisant les commentaires sur Google j’ai compris que c’était par contre très important pour les Philippins. Je suppose qu’il y a ici aussi des séries télé et que les gens qui voyagent ne veulent pas rater un épisode. Bref, l’hôtel me convient et je réserve pour deux nuits. Il y a quelque chose de particulier dans cet hôtel. Enfin c’est particulier pour nous mais pas pour les philippins qui sont habitués aux hôtels qui ont des tarifs 3, 6 ou 12 heures. Ce n’est pas le cas ici mais la première nuit est de 16 heures et les suivantes de 24 heures. Comme je prends la chambre à 16 heures (en réalité avant mais ça part de 16 heures) la première réservation s’arrête à 8 heures demain matin et la suivante à 8 heures lundi matin. Il faudra donc que je fasse le check out à 8 heures au plus tard lundi matin. Si j’avais voulu partir à 9 heures il aurait fallu que j’attende 17 heures pour prendre la chambre.

Le soir je dine dans un petit restaurant à quelques centaines de mètres. Sur les conseils de clients qui m’invitent à manger à leur table je teste un Lomi Chicken. Le Lomi est une sorte de soupe de nouille épaisse et le chicken c’est une cuisse de poulet grillée. C’est excellent et ça coûte 60 Pisos (un Euro).

Demain ce sera donc une journée tranquille à Batangas en attendant l’ouverture du bureau d’immigration lundi.

J04 - dimanche 13 janvier 2019 - Batangas – Repos et visite

Distance parcourue : 10,83 Km - Moyenne : 9,20 Km/h

Dénivelé montant : 14 m - Pente montante Maxi : 2 %

Dénivelé descendant : 14 m - Pente descendante Maxi : 2 %

Altitude départ : 8 m - Altitude arrivée : 8 m - Altitude Maxi : 16 m

Je n’ai rien prévu de spécial pour aujourd’hui et je n’ai donc pas mis le réveil. Je me suis couché un peu après minuit et je suis réveillé avant 6 heures. Ce n’est pas encore parfait. Le sommeil arrive encore un peu trop tard et le réveil vient un peu trop tôt. Cela s’améliore quand même et dans quelques jours ce devrait être comme si j’avais toujours vécu ici.

La météo annonçait un ciel très couvert à Batangas aujourd’hui avec 60% de chance de pluie. Le ciel est en effet très couvert mais il ne pleut pas et le thermomètre qui est descendu à 24 degrés la nuit monte rapidement à 30 degrés. La pluie ne me gênerait pas aujourd’hui car j’ai prévu une journée très calme. Je veux juste aller repérer le bureau d’immigration et vérifier les jours et heures d’ouverture. Toutes les informations sont sur Internet mais comme j’ai le temps je peux reconnaitre le parcours et vérifier les informations sur place. Je voudrais aussi faire les photos d’identité au format 2 pouces x 2 pouces dont j’ai besoin. S’il n’y a pas de photographe ouvert aujourd’hui je peux au moins en repérer un ou deux. Google en indiquent beaucoup mais il faut vérifier s’ils font les photos d’identité ou non.

Après le petit déjeuner je passe une grande partie de la matinée dans la chambre à remplir les documents que j’avais imprimés avant le départ. J’espère que ce sera bon sinon il faudra que je recommence demain avec d’autres formulaires.

Je pars vers 11 heures en direction du bureau d’immigration de Batangas. Il est bien à l’endroit indiqué par Google et, si le panneau dit vrai, il ouvre demain matin à 7 heures. Il est à environ 2,5 kilomètres de l’hôtel et le trajet en vélo prend  une dizaine de minutes à allure promenade.

Je fais ensuite un tour au port. C’est plutôt encombré et il y a un marché. C’est peut-être une fête car il y a des guirlandes dans les rues. Je pensais manger dans le coin mais c’est trop bruyant et animé à mon goût. Je déjeune donc au même restaurant qu’hier soir. Je prendre cette fois une assiette de riz avec des filets de poulet grillé. C’est toujours aussi bon, bien préparé, bien présenté et propre. Le restaurant s’appelle « Bafoos Lomi Haus & restaurant ». Il est situé sur « Rizal avenue » quelques mètres à l’Est de l’intersection avec « DJPMM Access Road » https://www.google.fr/maps/place/Bafoos+Lomi+Haus+%26+Restaurant/@13.7554279,121.0520803,21z/data=!4m5!3m4!1s0x33bd1ab6ffffffff:0xe1ba54e5204fe410!8m2!3d13.7554368!4d121.052147  

Après le déjeuner je pars en direction des photographes indiqués par Google. Les rues sont très encombrées par la circulation. Comme presque toutes les rues sont en sens unique le vélo n’est pas très utile. J’aurai été mieux inspiré de repasser à l’hôtel pour le mettre au parking. Maintenant que je suis ici le plus simple et le plus rapide est de marcher sur les trottoirs en poussant le poussant. Je ne vois aucune des boutiques de photographes indiquées par Google mais il y a beaucoup de rideaux qui sont baissés et derrière il y a peut-être les boutiques de photographes indiqués. En passant devant un centre commercial je décide d’y faire une visite sans idée précise. Le parking moto est plus que plein mais un jeune Philippin qui se tient ici pour aider les gens à mettre ou enlever leurs motos contre quelques petites pièces me montrent un endroit qui n’est pas vraiment sur le parking mais où mon vélo ne gênera pas. Il m’indique de le mettre contre un gros pot qui contient une plante. C’est une bonne idée et il y a des ferrures auxquelles je peux l’attacher. Il y a des gardes à l’entrée. Ils contrôlent les sacs en y introduisant un petit bâton. Je ne sais pas ce que ça détecte mais cela indique qu’il y a aussi des risques terroristes ici. Je fais le tour du premier niveau et je trouve une boutique qui fait toutes sortes de photos dont celles pour les pièces d’identité. Les quatre photos coûtent 70 pesos (environ 1,18 Euros) et elles sont prises par un photographe. La vendeuse me demande si je veux des vêtements pour la photo. Elle me montre des photos de gens avec chemise et cravate ou d’autres vêtements plus stylés que le teeshirt que je porte. Je suppose qu’ils louent cela pour la photo à moins que ce ne soit qu’un montage numérique fait après coup. Je ne le saurai pas car je n’ai pas besoin de cela. Il me faut des photos pour une carte qui ne me sera d’aucune utilité alors peu importe l’allure que j’aurai sur les photos. Le photographe prend une photo et me la montre pour validation. Ce n’est pas pire que les photos que j’ai déjà et c’est bien moi alors elle me convient. Il me dit de repasser dans 20 minutes pour récupérer les photos avec le coupon numéroté que m’a donné la vendeuse. Je profite de ce temps pour faire un tour du centre commercial et manger quelques excellents donuts. Je récupère mes photos dans un sachet daté avec mon nom. Je suppose qu’il faut présenter cette preuve car, comme en France, les photos d’identité doivent dater de moins de trois mois. Le centre commercial est le « Bay City Mall ». Le photographe est au premier niveau. https://www.google.com/maps/place/Bay+City+Mall/@13.7582608,121.0569279,18.25z/data=!4m14!1m8!3m7!1s0!2zMTPCsDQ1JzMyLjAiTiAxMjHCsDAzJzI1LjQiRQ!3b1!7e2!8m2!3d13.7589015!4d121.0570464!3m4!1s0x33bd05417e08d84b:0xdb9dc3e78b3057bf!8m2!3d13.7586471!4d121.0573364

Je rentre ensuite à l’hôtel après avoir acheté quelques mangues à un étal. En Thaïlande, au Laos et au Cambodge il est parfois difficile de trouver des mangues mures car les gens les préfèrent vertes et les mangent souvent accompagnés d’un espèce de sucre pimenté. Ici les goûts semblent plus proches des nôtres et les mangues sont vendue bien mûres. Le vendeur avait un lot un peu passé qu’il laissait à 60 Piso le kg et un autre à bonne maturité qui était à 100 Piso (1,68 Euro) le kg. Pour deux mangues je m’en tire avec 40 piso (0,68 Euro).

Demain après le passage à l’immigration je prendrai la direction de Lucena que je devrais atteindre après environ 80 kilomètres d’un parcours un peu vallonné au début.

J05 - lundi 14 janvier 2019 - Batangas - Lucena

Distance parcourue : 79,33 Km - Moyenne : 13,82 Km/h

Dénivelé montant : 364 m - Pente montante Maxi : 7 %

Dénivelé descendant : 353 m - Pente descendante Maxi : 9 %

Altitude départ : 8 m - Altitude arrivée : 19 m - Altitude Maxi : 149 m

Heure de réveil : 5h30 - Heure de départ : 7h30 de l’hôtel et 11h30 du restaurant à côté du bureau de l’immigration - Heure d'arrivée : 17h30

https://www.bikemap.net/fr/r/4740200/#/z10/13.8447878,121.33126/google_roadmap

Je me suis réveillé tôt ce matin et je quitte l’hôtel à 7H30. J’arrive rapidement au bureau d’immigration. Avant d’entrer il faut inscrire ses coordonnées sur un registre et il y a deux agents en armes qui surveillent. Les employés sont en place et il y a déjà des « clients » les demandes qui attendent. Il y a des guichets et une table ou se tient un agent qui assure la réception et qui filtre. Lorsque les gens qui étaient à la table de réception ont terminé j’y vais pour exposer mon. Ça commence assez mal car l’agent qui vient d’ouvrir la page de mon passeport qui contient les tampons philippins me dit tout de suite que c’est trop tôt car j’ai déjà un tampon jusqu’au 9 mars. Je lui explique que je suis en vélo et que Batangas est la seule ville où je passerai deux fois avec des écarts de temps qui me permettront de récupérer ma carte. Il parle de cela avec d’autres agents et ils semblent tous d’accord pour faire mon extension. Il faut cependant encore attendre l’officier qui n’est pas encore ici. C’est une femme et elle arrive vers 9 heures. Elle me dit aussi que c’est trop tôt et qu’il faut que je repasse. Je lui explique à nouveau la situation et lui disant aussi que suis venu à Batangas en vélo spécialement pour y faire mon extension de visa. Elle me demande d’où je viens et elle est très impressionnée lorsque je lui dis que j’ai fait en un jour le trajet Manille – Los Baños et Batangas. Elle sort même pour voir mon vélo et là je sens que c’est gagné. C’est bon en effet, ils vont faire ma prolongation de visa aujourd’hui mais il faut encore attendre. L’agent qui s’occupe de vérifier les documents n’a pris que mon passeport, la demande d’extension et la demande de ACR I Card. Il a laissé les photocopies des pages du passeport ainsi que les photos d’identité que j’ai faites faire hier.

Après une vingtaine e minute il m’appelle et me demande de passer derrière les guichets. Là il prend une photo avec une petite caméra. Ceci explique qu’ils n’aient plus besoin de photos maintenant. Je suppose qu’ils ont aussi une photocopieuse ou peut-être qu’ils scannent directement le passeport. Ensuite il y a la prise d’empreintes digitales. C’est une affaire sérieuse cette carte car ils prennent comme pour un passeport les 4 doigts de chaque main sans le pouce et une troisième prise d’empreinte avec les deux pouces.

Ensuite retour à l’attente, ce n’est pas trop pénible car il y a, en plus des sièges en fer sous la bouche d’air glacé, des fauteuils confortables où on ne risque pas la pneumonie. C’est certainement pour faire attendre confortablement les clients au frais qu’ils ont mis un gros climatiseur en face des sièges. Cela doit convenir à certaines personnes mais pour moi c’est beaucoup trop froid et pourtant j’avais un peu prévu le coup et mis un pull dans mon sac à dos ce matin. En arrivant je l’ai enfilé mais il n’était pas assez chaud pour combattre les ardeurs du climatiseur.

Finalement je sors vers 10h40 du bureau d’immigration de Batangas avec un petit sticker qui porte la date du 9 avril sur mon passeport. Voilà une affaire de réglée sans trop de difficulté mais quand même avec quelques petites frayeurs.

Il y a des restaurants sur la route entre le bureau d’immigration et le port et comme je n’ai consommé qu’une infusion à l’hôtel ce matin je m’arrête en face de l’un deux. Je prends une cuisse de poulet cuit au bouillon avec des navets (je pense) et du riz. Tout est excellent et cela ne coûte que 45 Pisos.

Je prends le vrai départ du parcours ers Lucena vers 11h30. Il faut traverser Batangas et c’est très encombré. Pour simplifier le parcours je passe le sens interdit en poussant mon vélo sur les trottoirs. La route commence à monter dès la sortie de la ville mais ce n’est jamais très pentu et le parcours du jour est plutôt facile. Le vent de face est quand même assez gênant surtout sur les 25 derniers kilomètres. Je fais une autre halte repas au kilomètre 40 environ. Depuis ma sortie du bureau d’immigration le thermomètre oscille entre 35 et 39 °C. Il fait donc chaud et un petit arrêt à l’ombre est plutôt bienvenu.

A partir de 16 heures la température devient plus supportable avec environ 30°C et un vent gênant mais aussi rafraichissant. La moitié du parcours environ était sur des routes plutôt fréquentées et l’autre moitié sur de routes tranquilles. Il y avait de beaux paysages sur tout le parcours.

Arrivé à Lucena je visite un premier hôtel parce que je passe devant. La chambre la moins chère est à 700 Pisos et la guichetière me dit qu’elle est au rez de chaussée, que le wifi n’y passe pas et les réseaux mobiles très peu. Je continue donc en direction de l’hôtel JISB Emperor que j’avais sélectionné lors de la préparation des parcours. Les chambres les moins chères sont à 570 Pisos mais il n’y en a plus de disponibles. Je prends donc le prix au-dessus à 650 Pisos. La chambre est très grande avec deux lits, un ventilateur et l’eau chaude dans la salle de bains. Le wifi passe bien dans la chambre mais il est très lent.

Demain je devrais arriver à Gumaca après un parcours de 65 kilomètres environ.

 

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