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Philippines - Mindoro (1)

J71 - jeudi 21 mars 2019 - Roxas - Bulalacao

Distance parcourue : 52,80 Km - Moyenne : 15,03 Km/h

Dénivelé montant : 414 m - Pente montante Maxi : 11 %

Dénivelé montant : 400 m - Pente montante Maxi : 8 %

Altitude départ : 0 m - Altitude arrivée : 14 m - Altitude Maxi : 163 m

Heure de réveil : 9h00 - Heure de départ : 11h07 - Heure d'arrivée : 18h20

https://www.bikemap.net/en/r/4813830/#/z11/12.4622014,121.432725/google_roadmap

En fin de journée le compteur indique un total de 4 018 kilomètres depuis le départ de Manila le 10 janvier 2019.

Il était presque trois heures du matin lorsque je me suis couché et je n’ai pas mis de réveil pour ce matin. Ce sont les bruits de la rue et surtout la voie perçante d’une commerçante proche qui me réveillent à 9 heures. J’aurais volontiers dormi une heure de plus mais cela fait quand même une nuit correcte.

Je teste à nouveau la connexion Internet sur le PC. Comme cette nuit je ne peux pas me connecter avec le partage de connexion du téléphone. La connexion n’est pas stable et elle est tout juste bonne pour envoyer et recevoir des messages textes sur WhatsApp mais les photos et vidéos sont extrêmement longues à télécharger.

Le parcours prévu pour la journée n’est pas long et je prends mon temps. Je quitte l’hôtel vers 11 heures. Il n’y a que quatre jeunes enfants, entre 5 et 8 ans je pense, qui regardent la télé dans une pièce ouverte qui semble servir aussi de chambre pour toute la famille. Ils me regardent avec intérêt installer mes sacoches. Je rends la clé à la fille qui semble être la plus âgée. Ils sont heureux de me dire au revoir et de me regarder partir. C’est peut-être la première fois qu’il voit un vélo équipé comme le mien et cela leur fera des choses à raconter à leurs copains et copines.

L’hôtel Maur que j’avais au départ sélectionné comme la meilleure option à côté du port de Roxas est à environ 200 mètres de celui où j’ai dormi. Il présente bien de l’extérieur mais je ne regrette pas mon choix de cette nuit car il était peut-être complet. Je ne sais pas non plus le prix des chambres mais certains commentaires parlent de 650 Pisos.

La ville de Roxas est à environ trois kilomètres et je fais un rapide arrêt spaghettis au Jollibee.

Les vingt premiers kilomètres sont plats et sur une excellente route peu fréquentée et très roulante. Il y a aussi un petit vent de dos qui aide bien. Vers le kilomètre 20 je complète mon plat de spaghettis par une soupe de nouilles avec du choux et un peu de viande de bœuf. C’est bon et le cuisinier est sympa et il s’intéresse à mon parcours. Il cherche ses mots en anglais et c’est beaucoup plus facile pour moi qu’avec ceux qui parlent très vite et avec le parfait accent américain. D’après ce qu’il me dit beaucoup de gens dans cette région de Mindoro ne parlent pas très bien anglais. Ils ne parlent pas cette langue entre eux. Ils l’apprennent à l’école mais l’utilisent très peu ensuite. Les deux langues les plus pratiquées ici sont le Tagalog et un autre dialecte propre aux Visayas. Il y aurait 70 dialectes différents aux Philippines.

Le reste du parcours est plus vallonné mais les montées ne sont pas très longues et les pentes restent raisonnables. La chaleur par contre est bien présente. La température varie peu au cours de l’année aux Philippines mais il fait plus chaud maintenant qu’en janvier. Ce ne doit être que 3 à 5 degrés mais c’est perceptible. Les nuits qui étaient agréables en janvier février commencent aussi à être un peu chaudes mais je ne sais pas si cela vient de la saison ou de la région.

Un homme en moto tricycle s’intéresse aussi à mon parcours. Il roule à côté de moi un moment en me posant des questions. Je le double ensuite alors qu’il achète des légumes pour son commerce à Roxas. Il me rejoint encore une fois alors que je fais une pause boisson. Il me donne son adresse Facebook (que je n’ai pas noté) en me disant de passer chez lui à Roxas si je reviens aux Philppines. C’est sympa de sa part mais je ne suis pas sûr de revenir aux Philippines et si je reviens je visiterai peut-être de nouvelles iles. Je n’ai pas d’adresse Facebook alors je lui donne une carte de visite avec l’URL des sites de voyage et mon adresse email.

J’avais marqué les emplacements de quelques hôtels à Bulalacao et d’autres aussi au port qui est quelques kilomètres plus loin. Je me renseigne au premier hôtel à Bulalacao « Borbon’s family ». Il y a des chambres doubles avec ventilateur et salle de bain partagée à 400 Pisos. La chambre est grande, propre et le lit confortable. Comme hier il n’y a aucun autre meuble que le lit et le ventilateur. Les chambres ouvrent sur une grande pièce commune et il y a aussi une grande terrasse avec des tables et des chaises. L’ensemble est très correct mais La salle de bain et le WC en sont les points faibles. Les portes sont pourries et ne ferment plus. La douche est une douche au broc. C’est suffisant, et finalement peu différent d’une douche, mais le problème est l’eau qui n’arrive pas toujours au robinet. Ce manque de pression est assez courant aux Philippines et il faut souvent attendre que les utilisateurs du rez de chaussée aient fermé le robinet pour avoir de l’eau à l’étage. Malgré ces défauts je m’installe ici pour la nuit. L’endroit est calme tout en étant proche du centre et du marché. En allant diner le soir je passe devant « Bulalacao hotel & restaurant » qui n’est pas loin. Le bâtiment présente bien mais je ne peux rien dire de plus car je n’ai pas visité ni demandé les prix.

Le parcours prévu pour demain fait 55 kilomètres environ et se termine à San José. Il sera un peu montagneux avec un point haut à l’altitude 310 mètres environ. La partie la plus montagneuse sera terminée à mi-parcours et la fin semble être plus facile.

 

J72 - vendredi 22 mars 2019 - Bulalacao – San José

Distance parcourue : 54,75 Km - Moyenne : 12,51 Km/h

Dénivelé montant : 652 m - Pente montante Maxi : 16 %

Dénivelé descendant : 657 m - Pente descendante Maxi : 18 %

Altitude départ : 14 m - Altitude arrivée : 9 m - Altitude Maxi : 300 m

Heure de réveil : 6h45 - Heure de départ : 8h23 - Heure d'arrivée : 15h30

https://www.bikemap.net/en/r/4815363/#/z11/12.3260541,121.204985/google_roadmap

C’est encore un concert de coq qui me réveille ce matin à 6h45. Le parcours prévu pour aujourd’hui n’est pas long mais c’est une heure convenable pour se lever. Je mange quelques fruits et biscuits sur la terrasse et je quitte l’hôtel vers 8h20. Je fais un petit tour dans la « ville » à la recherche d’un restaurant. Celui où j’ai mangé hier soir n’est pas ouvert et je n’en trouve pas d’autres. J’achète quelques fruits au marché et quelques biscuits dans une boulangerie. Il y a un distributeur de boisson chaude pas loin de l’hôtel sur la route que je dois suivre. Je fais un petit arrêt chocolat chaud à 5 Pisos. En face il y une boutique de réparation et vente de téléphone. Cela tombe bien car dans moins de deux semaines maintenant je vais devoir remettre ma carte SIM française. J’avais collé  l’outil qui permet d’ouvrir le petit tiroir où elle est logée dans un renfoncement à l’arrière de la coque. Le scotch est toujours là mais l’outil a disparu et je n’ai rien d’assez fin pour le remplacer. Je vais donc boire mon café sur le comptoir où on me propose un outil identique à celui que j’avais pour 50 Pisos. Cela fait presque un Euro et c’est peut-être le prix fort. Je ne sais pas mais je vais avoir besoin de cet outil et je l’achète après l’avoir essayé. Cette fois ci je le place provisoirement entre la coque et le téléphone et ce soir je le mettrai dans la pochette Globe où j’ai aussi rangé la carte SIM française.

Je trouve un petit restaurant pour le petit déjeuner un peu avant le port qui est à moins de trois kilomètres de la « ville » de Bulalacao.

Je passe ensuite au port pour essayer d’avoir des renseignements sur une éventuelle liaison bateau entre Abra de Llog et Puerto Galera. C’est un petit arrêt marrant car il ne doit pas y avoir de bateaux en partance à cette heure-ci et tous les gens qui sont ici y vont de leurs conseils. La jeune fille qui vend les billets me fait un plan explicite. 1 = Abra de Llog – Batangas en bateau. 2 = Batangas – Calapan en bateau. 3 = Calapan – Puerto Galera en vélo. Je dois de toute façon aller à Batangas où je dois récupérer ma carte de résident étranger et d’où je rejoindrai ensuite Manila en vélo. J’ai prévu deux jours pour visiter les environs de Puerto Galera mais je n’ai pas l’intention de faire trois trajets en ferry entre Batangas et Mindoro. Je pense qu’il doit y avoir un moyen pour aller de Abra de Llog à Puerto Galera sans passer par Batangas. Les deux villes sont sur la même île et distantes d’une trentaine de kilomètres environ mais aucune route ne semble franchir la montagne qui les sépare. Un homme me dit que je peux rejoindre Puerto Galera depuis Abra de Llog par la terre. Ce serait l’idéal pour moi mais aucune des cartes numériques que j’ai ne montre de route entre les deux villes. Il pense peut-être à la route qui fait le tour de Mindoro mais cela fait environ 450 kilomètres et ce n’est pas ce j’ai prévu de faire. Je n’insiste pas plus et je vais arrêter de me renseigner à ce sujet. Dans trois jours j’y serai et Je verrai les possibilités sur place. Les renseignements que j’ai déjà glanés me laissent supposer que des Bancas qui peuvent transporter les véhicules à deux roues font cette liaison. Il serait préférable que j’aie les horaires mais ce n’est pas auprès des compagnies de ferry que je peux obtenir ce renseignement.

Jusqu’au kilomètre 18 il y a quelques petites montées un peu raides mais le reste est assez plat. La difficulté du jour commence au kilomètre 18 environ et c’est de la vraie montée face à la pente et en plein soleil. La première rampe élève de plus de 100 mètres avec des pentes qui commencent à 9% et passent vite à 12%. Après quelques parties plates ou descendantes la deuxième rampe est encore plus raide et toujours à plus de 10% et jusqu’à 16%. Ce sera la même chose pour la troisième rampe. La montée se termine plus tranquillement sur des pentes en dessous de 5%. Après avoir perdu un peu d’altitude il y a encore une dernière courte montée avec des pentes autour de 10%. Le reste de la descente est très raide et les pentes sont presque toujours à plus de 15%.

Il y a un très fort vent de face sur les deux kilomètres de plat qui suivent. Le reste du parcours est plat et le vent souffle moins fort et il est favorable.

Je fais la pause de midi à plus de 13 heures à Magsaysay. Je commence par quelques boissons fraiches car j’ai eu très chaud dans la montée. Il y a beaucoup de stands qui proposent de l’eau de coco ou de melon à 5 Pisos le sachet de contenance environ 20 cl à boire avec une paille (remplissage du sachet à la louche avec un entonnoir). Je passe ensuite à plus consistant avec une assiette de riz poulet. A la sortie de la ville il y a une station-service avec un poste de gonflage. J’en profite pour remettre mes roues à la bonne pression 50 Psi à l’arrière et seulement 32 Psi à l’avant car le flanc est coupé et un excès de pression pourrait agrandir la déchirure et provoquer l’éclatement.

Le reste du parcours jusqu’à San José est également sans difficulté. Le premier hôtel « Mindoro Plaza hotel » parmi les six que j’avais sélectionnés est parfait pour moi. Il propose des chambres pour une personne avec ventilateur à 350 Pisos. Je visite la chambre avant de réserver. C’est très bien. Elle n’est pas très grande mais de taille suffisante. En plus du lit et du ventilateur il y a une table, deux chaises (pourquoi deux chaises dans une chambre avec un lit une place ?) et un petit meuble avec deux tablettes pour poser les valises. La salle de bain est correcte mais sans eau chaude. Il n’y a pas de wifi mais je capte bien le réseau mobile dans la chambre. Le vélo restera sur les emplacements de parking à l’avant de l’hôtel et à côté du gardien.

Le parcours de demain fait environ 90 kilomètres jusqu’à Sablayan. Ce sera une succession de petites montées et descentes avec des pentes qui ne devraient pas dépasser les 5% (sources = profil sur Locus).

 

J73 - samedi 23 mars 2019 – San José - Sablayan

Distance parcourue : 87,44 Km - Moyenne : 16,29 Km/h

Dénivelé montant : 224 m - Pente montante Maxi : 4 %

Dénivelé descendant : 223 m - Pente descendante Maxi : 4 %

Altitude départ : 9 m - Altitude arrivée : 10 m - Altitude Maxi : 45 m

Heure de réveil : 7h15 - Heure de départ : 8h47 - Heure d'arrivée : 15h45

https://www.bikemap.net/en/r/4817231/#/z11/12.5988693,120.91932/google_roadmap

J’ai bien dormi dans ma petite chambre low cost et c’est le réveil qui me tire du sommeil à 7h15. Il y a de l’eau chaude et du café en vente à la réception mais la chambre est au quatrième étage (équivalent troisième étage en France) et je n’ai plus de tisane et il est préférable que j’évite le café. Je me contente des fruits et biscuits que j’ai dans mes sacoches. Je quitte l’hôtel vers 8h45 et je me dirige d’abord vers le Jollibee, qui est à quelques centaines de mètres de l’hôtel, pour y prendre un petit déjeuner plus consistant.

San José est une petite ville et j’en sors rapidement. Juste après la ville il y a des plages. Nous sommes samedi aujourd’hui et il y a déjà des gens qui se baignent. L’endroit semble attirer quelques touristes car il y a des hôtels et des commerces. J’aperçois aussi de loin quelques touristes occidentaux. Ce sont les premiers que je vois sur Mindoro où je suppose qu’ils se concentrent autour de Puerto Galera.

Le parcours du jour est presque entièrement plat. Sur la première moitié c’est vraiment plat et sur la seconde moitié il n’y a que quelques rares et petites montées insignifiantes. Il y a parfois un peu de vent de côté et quelques fois de face mais il ne souffle pas fort et ne gêne pas beaucoup.

La région est assez peu peuplée. C’est bien pour la tranquillité mais il n’y a pas non plus beaucoup de commerces ni de restaurants. Je m’arrête dans un petit restaurant isolé au kilomètre 43 vers midi. Il n’y a qu’un seul client mais la famille qui s’occupe de l’établissement est sympathique et la nourriture y est bonne. Je fais aussi une petite provision de bananes cuites qui ressemblent à des nems. C’est bon, ça coûte 5 Pisos pièce et c’est facile à transporter.

Je fais un nouvel arrêt un peu plus loin pour acheter quelques mangues dans un petit commerce. Je ne sais pas si c’est la saison ou une particularité de l’île mais le prix des mangues est divisé par deux depuis que je suis ici. Habituellement (sauf de rares exceptions) je les payais entre 100 et 160 Pisos le kilogramme. Sur Mindoro c’est entre 60 et 80 Pisos le kilogramme en fonction de la qualité et de la maturité.

J’arrive vers 15h30 à Sablayan et je commence par un arrêt devant un étal qui vend le sachet de jus d’ananas frais pour 5 Pisos. J’ai épuisé mes réserves d’eau et je n’ai pas bu quelque chose de frais depuis l’arrêt de midi. Le jus est un peu trop frais à mon goût mais il est bon et j’en bois trois sachets.

Le « Sofia Apartelle », un des trois hôtels que j’avais sélectionné, est seulement quelques centaines de mètres plus loin. Il est juste en face du Jollibee et c’est un atout car la ville n’est pas bien grande et il n’y a peut-être pas beaucoup de restaurants. Je me renseigne sur les prix. Il y a des chambres lits jumeaux avec ventilateur et salle de bain partagée à 385 Pisos et d’autres avec salle de bain privée à 500 Pisos. Je visite les deux. Celle avec salle de bain privée est plus grande mais la salle de bain est petite. La chambre est au rez de chaussée et elle ouvre sur une cour où je peux stationner le vélo. C’est parfait pour moi et je m’installe dans une chambre à 500 Pisos. Il y a le wifi et je le capte dans la chambre mais il est extrêmement lent alors que le débit en partage de connexion avec le téléphone est très correct. Il y a une coupure d’électricité vers 18h15. Cela ne dure que quelques minutes car l’hôtel a un groupe électrogène qui est rapidement démarré. L’inconvénient est qu’il n’est pas très loin de la chambre et pas non plus vraiment silencieux. J’espère que la coupure ne sera pas trop longue et que le calme va revenir.

Le parcours de demain me conduira à Mamburao. La distance sera d’environ 90 kilomètres comme aujourd’hui mais ce sera plus montagneux dans la première moitié avec un point haut à 160 mètres d’altitude et des pentes supérieures à 5%. Les trente derniers kilomètres devraient être presque plats.

 

J74 - dimanche 24 mars 2019 - Sablayan - Mamburao

Distance parcourue : 86,54 Km - Moyenne : 15 Km/h

Dénivelé montant : 466 m - Pente montante Maxi : 9 %

Dénivelé descendant : 468 m - Pente descendante Maxi : 8 %

Altitude départ : 10 m - Altitude arrivée : 8 m - Altitude Maxi : 148 m

Heure de réveil : 6h45 - Heure de départ : 8h40 - Heure d'arrivée : 15h55

https://www.bikemap.net/en/r/4819364/#/z11/13.0343215,120.759255/google_roadmap

J’ai mis le réveil à 6h45 ce matin car l’essentiel des montées se trouve sur les 25 premiers kilomètres du parcours. Le chargement du vélo est rapide puisqu’il est juste devant la chambre qui est au rez de chaussée. Des hommes m’abordent dans la cour de l’hôtel est l’un d’eux dit qu’il m’a vu à la télé. Je ne sais pas s’il s’agit d’une erreur de personne de sa part ou si l’une des nombreuses personnes qui m’ont photographié était journaliste à la télé.

Il me suffit de traverser la route pour prendre le petit déjeuner au Jollibee. J’y retrouve les hommes qui étaient à l’hôtel. Ils demandent à faire une photo et, comme souvent hélas, j’oublie d’en faire une également. Je leur donne des cartes avec l’adresse du site de voyage et mon adresse mail.

Je prends la route à 8h40. Il fait déjà chaud et le vent est fort et défavorable sur les 10 premiers kilomètres. Ensuite c’est la montée qui commence mais la route suit une autre direction le vent n’est plus gênant. Il y a quelques pentes un peu raides mais cela reste une montée facile. Le sommet est au kilomètre 21 environ.

Jusqu’au kilomètre 50 il y a ensuite très souvent des parties très ventées avec vent défavorable le plus souvent. Je vais moins vite sur certaines parties plates que dans la montée. Il faut même que je pédale fort pour descendre une pente à 2%. Quelques rares fois le vent est favorable et là ça avance très vite.

Je fais la pause déjeuner un peu après-midi vers le kilomètre 47 dans un petit restaurant sympa (l’adjectif est un peu inutile car c’est presque toujours sympa aux Philippines). Je prends d’abord du riz avec une assiette de porc cuisiné avec de la sauce. Des clients arrivent et commandent deux bols de « Lomi » pendant que je mange. C’est une soupe de nouilles avec un œuf et de la viande. Ils me font envie car j’ai très soif et c’est moins sec que le riz. J’ajoute donc un « Lomi » à mon premier plat. Je vide six verres d’eau mais je crois que même si j’avais vidé le bidon entier je n’aurais pas étanché ma soif.

Je m’arrête dans un autre restaurant une dizaine de kilomètres plus loin pour demander à boire. On m’apporte une grande carafe d’eau fraiche et un verre. Je vide encore deux verres. Lorsque je demande pour payer on me dit que l’eau c’est gratuit. Je laisse quand même 5 Pisos car je n’ai rien pris d’autre.

Encore une dizaine de kilomètres plus loin je vois un restaurant avec un liquide qui ressemble à du jus d’ananas dans un grand bocal. Je m’y arrête et c’est bien cela. Le petit verre est à 5 Pisos et le grand à 10. Je commence par un grand verre puis j’en prends un deuxième. La dame a insisté pour que je rentre au frais sous la paillote. Je commande un troisième verre de jus d’ananas et aussi un café malgré les protestations de la vendeuse qui me dit qu’il fait trop chaud. Il n’y a qu’une dame âgée comme cliente et elle a pris un Halo Halo (glace pilée mélangée à des cochonneries chimiques). Je fais une pause un peu longue mais la chaleur est vraiment accablante à l’extérieur.

Il reste moins de 20 kilomètres pour rejoindre Mamburao. C’est plat et le vent s’est calmé. S’il reste un petit souffle il est plutôt favorable. J’arrive donc rapidement dans la ville et je passe devant les trois seuls hôtels que j’ai vu sur Google maps. La « ville » est petite et il me suffit de faire quelques centaines de mètres pour les voir tous. Le troisième « Mindoreños hotel & restaurant » est en travaux mais un panneau indique clairement qu’il est ouvert. J’entre me renseigner. Il y a des chambres doubles avec ventilateur et salle de bain à 300 Pisos. Je demande à voir la chambre. La dame qui me fait visiter a pris deux clés. La première chambre qu’elle me montre est sombre car la fenêtre ouvre sur un autre bâtiment. La deuxième est très claire mais l’inconvénient est qu’elle ouvre sur la rue et c’est un peu plus bruyant. Je pense que ce sera plus calme ce soir car cet hôtel est sur une petite rue. Les deux autres sont sur la route principale. Les chambres sont très correctes avec un lit deux places, un ventilateur, une table et une chaise. La serviette et le drap sont fournies mais pas le savon ni le papier toilette. J’ai tout cela en quantité dans mes sacoches et ce n’est pas un problème. J’ai vu après coup que je captais très bien le wifi dans la chambre mais je ne l’ai pas testé faute d’avoir le mot de passe. Je ne descends pas le demander car j’ai encore presque 4 Go de données mobiles et je suis à seulement 10 jours de la fin du voyage. La salle de bain est très petite mais il y a tout ce qu’il faut.

C’est un petit parcours d’une quarantaine de kilomètres qui me conduira demain à Abra de Llog. Il y a une petite montée qui culmine à 70 mètres d’altitude et quelques autres plus petites. Ce devrait donc être un parcours facile dans l’ensemble. S’il existe une bancas pour continuer jusqu’à Puerto Galera et que les heures correspondent je la prendrai. Sinon il y a une ou deux possibilités d’hébergement à Abra de Llog ou au port. Je peux donc si nécessaire rester une nuit sur place en attendant le moyen de transport qui me permettra de continuer le parcours.

 

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