Philippines - Luzon(4)
J79 - vendredi 29 mars 2019 - Batangas - Tagaytay
Distance parcourue : 64,68 Km - Moyenne : 11,26 Km/h
Dénivelé montant : 1012 m - Pente montante Maxi* : 20 %
Dénivelé descendant : 383 m - Pente descendante Maxi : 13 %
Altitude départ : 14 m - Altitude arrivée : 643 m - Altitude Maxi : 660 m
Heure de réveil : 7h30 - Heure de départ : 8h48 - Heure d'arrivée : 17h45
*certainement supérieure à 20% mais non prise en compte par le compteur car vitesse trop lente en poussant le vélo
https://www.bikemap.net/en/r/4828360/#/z11/13.9268937,120.971705/google_roadmap
Je quitte l’hôtel vers 8h50 après une bonne nuit et un réveil un peu tardif. Batangas est une grande ville plutôt embouteillée et polluée. En préparant mon parcours hier soir j’ai vu qu’il y avait un Jollibee vers le kilomètre 10. Je n’ai pas encore faim et je prendrai mon petit déjeuner là-bas. Ce sera peut-être plus calme.
Le début du parcours est plat et facile mais il y a beaucoup d’embouteillages sur les 10 premiers kilomètres et la vitesse moyenne n’est pas bonne. Il y a bien un Jollibee à l’endroit prévu mais ce n’est guère plus calme qu’au centre de Batangas. Je fais quand même la pause petit déjeuner ici car la première montée ne va pas tarder et il est préférable de ne pas l’attaquer le ventre vide.
Cette première montée n’est finalement qu’une petite formalité. Le sommet n’est qu’à 190 mètres d’altitude, elle est entrecoupée de parties plates et les pentes ne sont jamais fortes. Elle se termine au kilomètre 18 environ et 8 kilomètres de descente suivent.
Jusqu’au kilomètre 46 il y a encore quelques petites montées et descentes mais c’est le plus souvent plat. La partie de parcours au bord du lac est agréable avec de belles vues sur le lac et le volcan et la route est très peu fréquentée. Il y a aussi hélas souvent une odeur désagréable comme si on était presque en permanence à côté d’une décharge. Je ne sais pas si les odeurs proviennent effectivement de décharges ou de poissonneries. Il y a beaucoup d’installations sur le lac. Je pense que ce sont des élevages de poissons et il est possible qu’il y ait aussi des poissonneries odorantes à terre.
Au kilomètre 46 environ il y a une première montée qui commence à 16% et passe ensuite à 20% selon le compteur mais je pense que c’est plus. J’étais au maximum pour monter dans la pente à 16% et j’ai mis pieds à terre dans la pente plus forte. Comme il était difficile de pousser le vélo dans une telle pente je n’allais pas assez vite et je m’arrêtais trop souvent pour que le compteur puisse calculer la pente. Le profil enregistré sur locus fournit une courbe de pente avec des maximums entre 25 et 30%. Les valeurs de pentes calculées par Locus ne sont pas toujours exactes mais c’était de belle pente. Ce n’était qu’une mise en jambe car cette première montée culmine à 100 mètres d’altitude et avec de telles pentes elle ne fait que quelques centaines de mètres.
C’est ensuite descendant jusqu’à « Laurel » au kilomètre 50 environ. Il y a quelques commerces dans le village et je fais un petit arrêt boisson avec quelques jus d’ananas à 10 Pisos le verre en prévision de toute l’eau que je vais perdre dans les montées qui viennent. J’ai en effet abandonné l’idée de passer une ou plusieurs nuits au bord du lac, en partie à cause des odeurs, et décidé de monter aujourd’hui à Tagaytay. J’ai modifié un peu le parcours en remplaçant la montée de Talisay à Tagaytay très raide par une autre un peu plus longue, et donc peut-être un peu moins raide, entre Laurel et la route principale 7 kilomètres avant Tagaytay. La route principale est assez plate ensuite et les 7 derniers kilomètres ne devraient pas être difficiles.
Les cinq premiers kilomètres après Laurel sont faisables en vélo. Le pourcentage varie entre 4 et 13%. Le revêtement n’est pas toujours bon mais ça passe en restant sur le vélo. Les pentes qui suivent sont trop raides pour moi et c’est même parfois limite pour pousser le vélo. Je marche donc sur presque la totalité des 5 kilomètres restants. Il y a quelques courts passages avec des pentes comprises entre 5 et 10%. Je remonte parfois sur le vélo lorsque je vois que la distance avant le prochain « mur » est assez grande. Si ce n’est que quelques dizaines de mètres je continue à pousser car je commence à sentir le picotement des crampes qui arrivent lorsque je pédale.
Le plat arrive seulement une cinquantaine de mètres avant de rejoindre la grande route. Je suis trempé comme s’il y avait eu une grosse pluie et pourtant il n’y en a pas eu aujourd’hui. Je prends la direction de Tagaytay et je m’arrête à un premier hôtel qui est derrière un Jollibee. Les chambres doubles climatisées sont à 1500 Pisos et je sais pouvoir trouver moins cher quelques kilomètres plus loin. Il est déjà 17h30 mais je peux encore faire une petite dizaine de kilomètres avant la nuit. Je n’ai pas besoin d’en faire autant car quelques centaines de mètres plus loin je vois un panneau de prix d’un hôtel. Le « Full Rest Apartelle » propose des chambres pour deux personnes avec ventilateur et eau chaude à 900 Pisos. C’est dans la fourchette haute de mon budget habituel mais c’est acceptable. L’hôtel est à 643 mètres d’altitude et il fait moins chaud qu’au bord du lac ou le compteur affichait 47°C au soleil. La climatisation à cette altitude est probablement inutile. Par contre l’eau chaude peut-être intéressante car, comme l’air, l’eau froide risque d’être plus froide qu’à plus basse altitude. Après ces petites réflexions je demande les disponibilités à l’hôtel. Il y a des chambres libres. On m’en propose une au rez de chaussée sans fenêtre mais avec une petite entrée salon avec un canapé et une grande baie vitrée où je peux mettre le vélo ou une avec fenêtre au troisième étage (équivalent deuxième en France). Il fera nuit dans moins de 30 minutes, le rez de chaussée est plus pratique pour les bagages et le vélo et c’est ici que je m’installe pour la nuit.
Il y a un Jollibee à environ 500 mètres, des commerces en tout genre et un KFC encore plus proches et même un restaurant à une vingtaine de mètres. Je n’aurai donc que l’embarras du choix pour diner ce soir.
Je n’ai pas encore de programme pour demain. Par le chemin le plus direct je suis à une petite journée de l’hôtel que j’ai réservé à Manila pour deux nuits du premier au trois avril. Il faut donc que je trouve un itinéraire plus long et avec un minimum d’intérêt qui occupe les deux jours d’avance que j’ai. Cela ne devrait pas être difficile. Je pense rejoindre la côte et la suivre jusqu’à Manila. Il reste à déterminer où rejoindre la côte et par quelle route.
J80 - samedi 30 mars 2019 - Tagaytay - Tanuan
Distance parcourue : 59,01 Km - Moyenne : 14,12 Km/h
Dénivelé montant : 516 m - Pente montante Maxi : 14 %
Dénivelé descendant : 1006 m - Pente descendante Maxi : 13 %
Altitude départ : 643 m - Altitude arrivée : 153 m - Altitude Maxi : 710 m
Heure de réveil : 9h00 - Heure de départ : 11h00 - Heure d'arrivée : 17h45
https://www.bikemap.net/en/r/4830033/#/z11/14.1509198,121.04922/google_roadmap
L’hôtel est un peu à l’écart de la très bruyante route principale et je dors jusqu’au son du réveil que j’ai mis pour 8h15. Je ne dois pas avoir mon compte de sommeil car je me rendors jusqu’à 9 heures. Ce n’est pas un problème car je n’ai pas encore de programme pour aujourd’hui et je peux donc l’adapter à un départ tardif.
L’hôtel n’a pas de wifi et le réseau mobile est très instable et déconnecte très souvent. J’ai pu mettre à jour le site hier soir mais le chargement des cartes Google est très lent et je n’ai même pas essayé de préparer des traces. Ce n’est pas mieux ce matin et je me contente de faire les itinéraires avec les applications mobiles sur le téléphone. Je m’aperçois à l’usage que les traces préparées restent la solution idéale pour suivre un parcours. On voit les erreurs et il est facile de trouver la solution la moins pénalisante pour revenir sur le parcours prévu. La préparation en amont avec recherche des hôtels est aussi un plus. Cela permet de se diriger directement vers les bons endroits sans d’autres recherches. Il suffit de suivre la trace.
Je teste donc aujourd’hui l’option « préparation minimale » et je suis l’itinéraire que me propose OSMAND. Il a d’ailleurs fallu que je mette des points de passage car sinon il m’envoyait directement vers les grands axes que je connais déjà et qui sont très encombrés.
Le début du parcours est encore un peu montant mais avec cette fois-ci des pourcentages raisonnables (3 à 7% environ). Il y a des barrières et des policiers à l’entrée de la route qui descend directement sur Calamba. Ils arrêtent les véhicules et en laissent passer quelques-uns. Ils m’arrêtent également et me disent que je ne peux pas rejoindre Calamba par cette route. Il faut continuer la route que j’ai suivie jusque-là. En regardant la carte numérique elle conduit bien dans la direction où je veux aller mais sur une distance environ double. Je fais même un petit supplément en suivant une impasse en direction d’un point de vue « park in the sky ». Je m’arrête au parking car il faudrait sinon laisser le vélo et continuer à pieds. Il y a beaucoup de monde et pas mal de cycliste. La pente est assez raide avec du 14% à la fin et certains montent à pieds bien qu’il n’ait pas de bagages. La partie difficile n’est pas longue et je la franchis en vélo malgré mon gros chargement.
Il y a ensuite une dizaine de kilomètres de descente avec encore des cyclistes qui montent. Certains poussent le vélo dans des pentes inférieures à 10%. OSMAND veut par deux fois me faire prendre des petits chemins qui rejoignent peut-être la route que je n’ai pas pu prendre. Je ne prends pas le risque car si la route est barrée c’est probablement qu’il y a une partie infranchissable aujourd’hui à cause de travaux ou pour une autre raison. C’est dommage car lorsque je suis en bas de la descente il faut ensuite remonter et encore passer un barrage de police. Ils ne m’interdisent pas de passer cette fois-ci mais ils me font mettre le casque. Après le barrage de police c’est une très belle route vallonnée qui est presque déserte. En suivant les indications de OSMAND j’en sors en suivant un mauvais chemin sur deux ou trois kilomètres. Je ne suis pas seul. Il y a deux cyclistes et des motos qui nous doublent ou que nous croisons. Un des deux cyclistes demande à faire une photo avec moi. J’en profite pour lui faire voir l’itinéraire que me propose OSMAND. Il trouve que c’est correct pour aller à Santos Tomas qui est le point de passage que j’ai mis sur l’itinéraire qui devrait se terminer à Santa Cruz Laguna. Je sais déjà à ce moment que le grand et long détour que j’ai dû faire a pris trop de temps et qu’il faudra que je cherche un hébergement avant. Ce n’est pas grave car le parcours a été, à l’exception des huit premiers kilomètres, agréable sur des petites routes ou chemins tranquilles.
C’est encore tranquille jusqu’à Santos Tomas où je rejoins un grand axe encombré et pollué. Il est 16h30 et temps de faire le point sur les hôtels. Google maps et les autres applications mobiles n’indiquent aucun hôtel à Santos Tomas. Il y en a par contre à Tanauan où je suis déjà passé. C’est trois ou quatre kilomètres avant Santos Tomas et je pense que la solution la moins risquée et d’y retourner car il ne semble pas y avoir d’hôtels avant une bonne vingtaine de kilomètres dans la direction que je veux suivre.
Je reviens donc sur Tanauan. Il y a un hôtel isolé « Greaswood hotel » sur la route. Les chambres pour la nuit complète sont à 2 000 Pesos. Je ne demande pas à visiter car c’est cher et en plus pas commode pour manger car il n’y a rien autour. A Tanauan iIl y a un défilé au centre-ville. Je pense que cela concerne le soutient à un ou plusieurs candidats à une quelconque élection car les gens ont des panneaux avec une photo et un nom. En passant dans la ville tout à l’heure j’ai aussi photographié des groupes avec des panneaux portant le nom de leur quartier.
Je cherche en vain l’hôtel « Traveller’s Den hotel » qui figure sur les cartes Google mais qui n’existe pas à l’endroit où il est placé. Je demande à un conducteur de tricycle qui n’envoie dans une rue proche. L’application mobile de Google y indique en effet un hôtel, le « Mountain View Résidence ». Il est sur le grand axe bruyant mais très bien placé par rapport aux commerces et restaurants (Jollibee, Mac Do, KFC et restaurants de rue). L’entrée n’est pas très évidente et j’ai un peu de mal à le trouver. La réception est au deuxième étage. Il y a des chambres à 1100 et 1200 Pisos pour la nuit complète. Je visite les deux types de chambres. Les chambres à 1100 Pisos sont très chères pour ce qu’elles offrent. J’en ai eu de meilleures à 500 Pisos. A 1200 et pour seulement 100 Pisos de plus c’est déjà beaucoup mieux. La chambre est très grande avec, en plus du lit, une table, deux fauteuils et une télé écran plat (inutile pour moi). La salle de bain est basique avec douche froide, un lavabo branlant et un WC sans abattant. Il fait presque nuit et je ne fais pas le difficile. Je prends la chambre à 1200 Pisos. Les garçons d’étage m’aident pour monter les bagages et montent le vélo dans une pièce au premier étage. L’hôtel commence ici et une grille avec un cadenas ferment l’escalier. Le vélo sera donc en sécurité mais les préparatifs de départ seront un peu plus longs demain matin.
Il y a un bon wifi à l’hôtel et j’en profite pour faire une trace pour les deux jours de voyage qu’il me reste. Je reste sur mon idée de compléter le tour de la « Laguna de Bay » que j’ai commencé à distance en début de parcours. Il y a des hôtels sur le parcours qui fait environ 150 kilomètres. Ils sont hélas soit 10 kilomètres avant ou 25 kilomètres après la moitié du parcours. Ce sera donc un parcours de 65 ou 100 kilomètres demain et donc 85 ou 50 kilomètres après-demain. Il y a une montée qui élève de 330 mètres environ entre le kilomètre 65 et le kilomètre 100 et je ne m’y engagerai demain que si j’arrive au kilomètre 65 au plus tard à 14 heures. Sinon ce sera un petit parcours demain et un plus grand avec la montée après-demain.
J81 - dimanche 31 mars 2019 - Tanuan - Tanay
Distance parcourue : 98,90 Km - Moyenne : 14,39 Km/h
Dénivelé montant : 722 m - Pente montante Maxi : 11 %
Dénivelé descendant : 862 m - Pente descendante Maxi : 13 %
Altitude départ : 153 m - Altitude arrivée : 13 m - Altitude Maxi : 329 m
Heure de réveil : 7h15 - Heure de départ : 8h34 - Heure d'arrivée : 17h40
https://www.bikemap.net/en/r/4832379/#/z11/14.2928906,121.317075/google_roadmap
J’ai mis le réveil pour 7h15 ce matin et je me lève aussitôt que je l’entends car je préfère être en mesure de faire le plus grand parcours aujourd’hui en prévision d’une moyenne basse demain à cause des inévitables embouteillages en arrivant sur Manila.
Comme hier soir il y a des défilés dans les rues avec toutes sortes de véhicules, de la musique à fond, des klaxons et toutes choses qui font du bruit et attirent l’attention. Les véhicules ont tous des affiches de candidats à une élection à venir.
Je quitte la chambre vers 8h20 et les deux garçons d’étage me prennent les bagages des mains et les descendent. Ils remontent aussitôt chercher le vélo qui arrive sur le trottoir quelques minutes plus tard. Ce n’est finalement pas désagréable d’avoir quelqu’un qui porte les bagages. Un des deux est immédiatement remonté dans les étages. Ce travail qui m’a bien rendu service mérite une petite récompense. Je donne deux billets de 20 Pisos à celui qui est encore en bas en lui disant qu’il y en a un pour l’autre garçon. J’ai vu sur les bateaux que les gens donnent en général 20 Pisos aux porteurs de valises. Je pense donc avoir donner une récompense convenable bien que les deux garçons soient salariés de l’hôtel et que les pourboires ne semblent pas être habituels aux Philippines.
Je pars vers 8h35 et je fais la pause petit déjeuner au Jollibee à Santo Tomas. C’est au kilomètre 4 environ et c’est ici que j’ai rebroussé chemin hier soir.
Le début du parcours est montant. Ce sont des pentes faibles au début. Ensuite je fais en sens inverse une partie du parcours montagneux que j’ai déjà parcouru en début de voyage entre Los Baños et Batangas. Il n’y a qu’une montée raide avec un Maxi de 11% juste avant le raccordement à la route que j’ai déjà parcourue en début de voyage.
En haut de cette pente raide il y a une petite étendue d’eau blanche qui communique avec un autre bassin plus petit qui contient aussi une eau blanche qui doit être plus chaude car elle fume. Il y a une centrale électrique géothermique dans le coin et cette eau chaude est probablement liée à cette activité. Il y a aussi de grosses tuyauteries qui partent sur plusieurs kilomètres et un peu dans toutes les directions. Certaines sont calorifugées et d’autres non.
Après le raccordement ça monte encore mais avec des pentes moins raides. Sur ce versant les pentes raides se trouvent dans la partie basse. J’arrive donc sans trop d’effort au sommet. Ensuite c’est une longue descente avec les passages raides à 13% que j’ai déjà parcourus dans le sens montant.
Le reste du parcours jusqu’au kilomètres 78 environ est le plus souvent plat et sur des petites routes tranquilles dont une bonne dizaine sur des petites voies qui suivent les canaux. Ces petites routes sont le plus souvent bétonnées mais il y a aussi régulièrement quelques tronçons qui ne le sont pas.
Moins d’un kilomètre avant la « grosse » montée du jour je roule avec la roue arrière sur une petite boule de fils métallique. Le fils perce le pneu et reste dessus. La chambre à air est bien entendu percée également et je dois m’arrêter pour réparer. L’emplacement du trou est évident car c’est un petit paquet de 15 centimètres de fils de fer de diamètre 2 millimètres qui tourne avec la roue. Je reprends donc la méthode de réparation rapide, sans démontage de roue ni dépose de sacoche, en sortant juste le minimum nécessaire de chambre à air. La rustine est vite collée et après quelques coups de pompe je peux repartir.
La « grosse » montée du jour n’est pas très difficile car les pentes ne dépassent pas les 6%. Les plus fortes pentes sont en début de montée et avant l’altitude 220 mètres environ. Il y a des vendeurs de fruits sur tout le début de la montée. Je cherche depuis longtemps, et sans succès, un vendeur qui proposerait des jus de fruits. L’occasion se présente à l’altitude 200 mètres où une dame vend des ananas et aussi du jus d’ananas à 5 Pisos le verre. Le jus n’est pas filtré et il y a des morceaux de fruit dedans mais il est excellent. Il a d’ailleurs beaucoup de succès et la vendeuse remplie les verres tout en surveillant les clients qui font leur choix sur le tas d’ananas. Ils montrent ce qu’ils veulent acheter et viennent payer au stand de boisson. Je fais remplir trois fois mon verre. C’est bon et frais et je pourrais en boire plus car il a encore fait très chaud aujourd’hui et le peu d’eau qui me reste est chaude.
La dernière partie de la montée est peu pentue et j’arrive vite au sommet. Depuis le sommet et dans la descente il y a de belles vues sur la « Laguna de Bay » et je m’arrête quelques fois pour faire des photos. Je fais des arrêts courts car le soleil est déjà bas et je préfère arriver à la « ville » avant la nuit de façon à pouvoir prendre mon temps pour le choix de l’hôtel.
Le centre de Tanay se trouve environ 6 ou 7 kilomètres après la fin de la descente. Sur cette dernière partie il y a seulement une petite montée et le reste est plat. J’ai démarré Maps.Me en bas de la descente car j’ai mis des signets pour les hôtels et ils sont plus visibles que les petits zigzags que j’ajoute sur la trace à l’emplacement des hôtels. Je continue jusqu’à un grand carrefour où il y a un Jollibee et trois hébergements.
Je m’arrête au premier hébergement « Keno’s Lodge ». Il y a des chambres avec ventilateur pour une personne à 800 Pisos pour la nuit complète (jusqu’à midi demain). Pour 12 heures c’est seulement 400 Pisos avec un supplément de 60 Pisos par heure de dépassement. Il n’est pas loin de 18 heures lorsque je prends la chambre. Je paie par avance 4 heures de dépassement. Cela amène le prix de la nuit jusqu’à 10 heures demain matin à 640 Pisos. La chambre et la salle de bain sont petites mais tout est propre (y compris le garage). Il n’y a qu’une petite fenêtre dans la chambre et elle ouvre sur le garage. Il y a le wifi mais le signal n’arrive pas jusqu’à la chambre du rez de chaussée. J’ai visité une chambre à l’étage ou le signal est très fort. La chambre est assez semblable à celle du rez de chaussée mais coté température c’est bon au rez de chaussée et un four à l’étage. Le rez de chaussée a le double avantage d’être plus commode pour les bagages et d’avoir des chambres plus fraiches. Je demande donc la chambre du rez de chaussée. Je reçois la 4G dans la chambre et si j’ai besoin du wifi je viendrai m’installer à côté de la réception ou le signal est correct. Le Jollibee est sur l’angle du carrefour opposé à l’hôtel. Je n’aurai donc qu’à traverser deux rues pour aller diner ce soir.
Pour demain ce sera environ 50 kilomètres, dont une bonne trentaine en ville, et sans difficulté notable pour rejoindre l’hôtel que j’ai réservé le premier jour pour les deux dernières nuits aux Philippines.
J82 - lundi 01 avril 2019 - Tanay - Manila
Distance parcourue : 47,74 Km - Moyenne : 13,27 Km/h
Dénivelé montant : 249 m - Pente montante Maxi : 10 %
Dénivelé descendant : 246 m - Pente descendante Maxi : 6 %
Altitude départ : 13 m - Altitude arrivée : 16 m - Altitude Maxi : 61 m
Heure de réveil : 8h30 - Heure de départ : 9h39 - Heure d'arrivée : 15h00.
La boucle est bouclée aujourd’hui vers 15 heures avec 4 620 kilomètres au compteur depuis le départ le 10 janvier 2019. Cela représente 339 heures de pédalage en un peu moins de trois mois et cela ne fait finalement qu’environ 120 heures par mois. Le calcul donne une moyenne générale de 13,63 Km/h (plutôt cool). Le dénivelé montant total est lui de 38 802 mètres. Comme je n’ai fait que du vélo et du bateau et que je suis revenu au point de départ le dénivelé descendant ne peut donc être que le même.
Les chiffres ci-dessus ne sont pas définitifs car il reste encore deux jours mais ils ne devraient plus beaucoup évoluer.
J’ai réservé la chambre pour y rester jusqu’à 10 heures en prévision d’un parcours court et d’une possible grasse matinée. Le calcul était bon et c’est le réveil qui me tire du sommeil à 8h30. Je quitte l’hôtel vers 9h40 et je vais au Jollibee où j’avais l’intention de prendre le petit déjeuner. Il y a beaucoup de monde et une seule caisse d’ouverte. Je n’ai pas l’intention d’attendre une demi-heure et je prends le petit déjeuner un peu plus loin dans un petit restaurant de rue sans perte de temps.
Le parcours n’est pas difficile mais il n’est pas totalement plat non. Il y a quelques petites montées avec des pourcentages entre 4 et 10%. Il y a aussi de quoi boire et manger sur tout le parcours et comme j’ai le temps aujourd’hui je fais quelques haltes boisson et je prends mon repas de midi au frais dans un Mac’Do où le service est rapide malgré une disposition des caisses loin des cuisines.
Il y a bien entendu des embouteillages et des travaux mais je m’attendais à pire. Le début et la fin du parcours sont assez tranquilles et je suis surpris lorsque j’arrive au bout de la trace. Elle arrive bien à l’hôtel que j’ai réservé et où doit se trouver le carton pour le vélo mais je m’attendais à une fin dans les embouteillages ce n’est pas du tout le cas.
Je fais une dernière petite pause glace et boisson avant d’aller à l’hôtel. Le cornet de crème glacée est toujours à 5 Pisos. Le verre de lait de coco est lui à 10 Pisos.
Avant de passer à la réception de « Gasthol Jeager » (là où j’ai réservé la chambre) je cherche mon carton. Il y a eu des travaux depuis janvier et je ne le trouve pas. Une employée à compris ce que je cherche et me montre le carton. Il est bien là mais il a été malmené. Je l’avais juste mis à plat et attaché avec les ficelles qui servaient de poignées pour la manutention et mis à l’intérieur d’autres ficelles qui me permettent d’attacher au cadre tous les accessoires du vélo que je dois démonter (pédales, guidon etc..). Le carton est roulé et il a été déchiré en deux parties. Les ficelles ont disparues ainsi que le rouleau de scotch que j’avais laissé à l’intérieur. L’employée me montre un rouleau de ficelle plastique et me propose de prendre ce dont j’aurai besoin. Je lui demande pourquoi ils ont déchiré le carton. Elle ne me donne pas la raison mais elle me montre le scotch qui est dessus en disant « tape ». Je comprends et je serai bien obligé de le recoller mais il a déjà perdu beaucoup de rigidité avec le pliage et je ne comprends vraiment pas pourquoi quelqu’un a passé du temps à le mettre en deux parties et avec des déchirures pas nettes en plus. Je pense que les consignes n’ont pas été bien transmises et qu’il a échappé à la décharge de peu. Il fallait de toute façon que j’achète un rouleau de scotch car ce qui restait sur le rouleau que j’avais laissé à l’intérieur n’aurait pas suffi pour fermer le carton solidement. J’achèterai un ou deux rouleaux de plus et j’essaierai de le rendre un peu plus présentable. J’envisageais d’emballer le vélo à l’hôtel et de prendre un taxi jusqu’à l’aéroport pour rester avec un carton qui n’aurait pas été plié et replié. Vu l’état dans lequel il est je pense que je peux le rouler encore une fois et le transporter ainsi sur le porte bagage jusqu’à l’aéroport. C’est ce que j’ai fait l’année dernière à Hanoi avec un carton neuf. Je me renseignerai demain sur le prix des taxis et je déciderai ensuite. Le terminal 3 n’est qu’à huit kilomètres de l’hôtel et je pense que ce parcours ne présente pas de risque particuliers. Il faudra juste que j’emprunte les trottoirs à la fin en arrivant sur le parking. Le principal inconvénient est qu’il faudra que je me change et m’éponge à l’aéroport. Sinon j’ai vu en arrivant qu’il y a de la place devant pour le démontage et la mise en carton. Ceci pourrait finalement occuper un peu mon après-midi de mercredi. Je dois rendre la chambre au plus tard à midi et l’avion de Turkish Airlines ne décolle de Manila qu’à 21h30.
La deuxième surprise est que ma réservation est introuvable. Ce n’est pas vraiment un problème car il y a des chambres libres dans les trois établissements qui sont gérés par les mêmes personnes. La dame qui s’occupe de l’hôtel enregistre donc une nouvelle réservation pour deux nuits et pour une chambre double avec ventilateur et salle de bain partagée à 600 Pisos la nuit. La chambre n’est pas très grande et elle n’a qu’une petite fenêtre qui donne juste un peu d’air mais qui n’ouvre pas sur l’extérieur (je pense que c’est depuis les travaux de création d’une petite pièce sous l’escalier extérieur qui ont failli coûter la vie à mon carton). Il y a deux salles de bains partagées. L’une à une douche chaude et l’autre une douche froide. Elles sont très bien toutes les deux. Il y a le wifi qui est bon et que je capte dans la chambre. Le petit déjeuner est inclus dans le prix. Il est servi à « Antoine’s hôtel » où j’ai passé ma première nuit aux Philippines. Pour y aller il y a une navette toutes les trente minutes entre 7 heures et 9h30 le matin. C’est à environ 500 mètres et je n’ai pas besoin de navette. Je connais le chemin et je peux y aller à pieds ou en vélo. Les parties communes qui sont à l’extérieur de l’hôtel sont agréables et il y a un distributeur d’eau chaude et froide gratuite. J’y fais la connaissance d’un canadien de 76 ans qui faisait encore beaucoup de vélo il y a deux ans et d’un anglais de 61 ans avec sa toute nouvelle jeune épouse Philippine. Ils rentrent tous les deux en Angleterre cette semaine (je ne me souviens plus du jour). La dame Philippine qui est à la réception et qui est probablement la patronne de cet hôtel est aussi très sympathique. Elle a été mariée à un allemand qui est maintenant décédé et parle allemand et anglais (et Tagalog je suppose puisqu’elle native des Philippines). Elle a une fille qui vit en Allemagne et un garçon qui est lui aux USA.
Je n’ai rien prévu de précis pour demain. Je regarderai ce soir sur Internet comment je peux occuper au mieux la journée et s’il n’y a rien de bien à faire je resterai dans les environs de l’hôtel. Je pense aussi faire un petit tour de reconnaissance en vélo jusqu’au terminal 3 mais cela ne devrait pas m’occuper bien longtemps.
J83 - mardi 02 avril 2019 - Manila – reconnaissance du parcours entre l'hôtel et l'aéroport
Distance parcourue : 21,29 Km - Moyenne : 11,63 Km/h
Dénivelé montant : 80 m - Pente montante Maxi : 5 %
Dénivelé descendant : 80 m - Pente descendante Maxi : 5 %
Altitude départ : 16 m - Altitude arrivée : 16 m - Altitude Maxi : 26 m
Heure de réveil : 8h30 - Heure de départ : 11h45 - Heure d'arrivée : 14h30
Je n’ai programmé que trois petites choses pour aujourd’hui, la remise en état du carton de vélo, la reconnaissance du parcours entre l’hôtel et l’aéroport et la préparation des bagages pour le retour (tri de ce qui va en soute ou en cabine et élimination des petites choses devenues inutiles qui finissent par prendre de la place dans les sacoches). J’ai donc programmé le réveil vers 8h30 et c’est lui qui me tire du sommeil.
Après la douche, je vais prendre le petit déjeuner à « Antoine’s hôtel ». Il est presque 9h30 lorsque je pars et si je devais prendre le tricycle électrique qui fait la navette ce serait la dernière rotation. Je ne sais pas si c’est à cause de mon arrivée tardive mais il n’y a pas de riz ni de viande cette fois mais seulement des crudités, des fruits et plusieurs sortes de gâteaux et de pains. Il y a toujours le distributeur de boissons chaudes à 5 Pisos.
J’ai acheté quatre rouleaux de scotch hier soir et j’ai fait un petit essai de remise en état du carton avec quelques tours de scotch. Ce n’est pas solide pour l’instant mais je pense qu’en collant le scotch en continu jusqu’à recouvrir complètement les quatre faces du carton cela devrait aller. Je laisse donc cette tâche qui ne devrait pas poser de problème pour cet après-midi et je pars en vélo en direction du terminal 3 de l’aéroport après avoir vérifié que mon vol part bien de ce terminal.
Cette reconnaissance n’est finalement pas inutile car il y a une partie en travaux où la voie de circulation est beaucoup rétrécie. Je m’en sors correctement sans bagage mais avec les bagages et en plus le carton enroulé en travers du porte bagage cela risque d’être un peu plus délicat. Je m’arrête donc à la fin de la partie en travaux et je cherche une solution alternative sur la carte numérique. Elle existe et je reviens sur mes pas pour la valider. Je fais le trajet qui me ramène en avant des travaux sur des petites rues très encombrées avec beaucoup d’enfants à pieds. C’est sans danger mais pas vraiment fluide. Arrivé au point de départ de cette déviation improvisée je prends un autre itinéraire qui doit aussi conduire au-delà de la zone de travaux. C’est bien le cas et la route est large et peu encombrée. C’est donc la voie que je suivrai demain pour éviter les travaux.
Le reste du parcours est sur de grandes voies avec chaussées séparées. Il y a deux ou trois ronds-points ou carrefours un peu délicats à traverser. Le niveau arrivée du terminal trois est au rez e chaussée et le niveau départ est à l’étage du bâtiment. Il y a donc une petite montée pour y accéder mais c’est une formalité. Avant la rampe d’accès il y a aussi des barrières et des policiers munis de miroirs fixés à des perches qui inspectent le dessous des véhicules. Les véhicules doivent passer devant le contrôle avec les vitres ouvertes. Il n’y a pas besoin de miroir pour voir sous le vélo et les vitres sont toujours ouvertes alors on me laisse gentiment passer.
Il y a des files d’attente devant presque toutes le portes qui donnent accès au niveau départ du terminal trois. Je comprends vite pourquoi. Les bagages sont contrôlés et radiographiés à l’entrée du terminal et seules les personnes munies d’un billet d’avion et d’une pièce d’identité sont autorisées à entrer. Le contrôle des bagages et des documents prend du temps et ceci explique les files d’attente. Je n’ai pas pensé sur le coup à demander combien de temps avant le vol les passagers étaient autorisés à entrer. Je verrai cela demain et si je suis prêt trop tôt j’attendrai à l’extérieur. C’est couvert et la température à l’ombre est convenable. Il y a aussi des emplacements tranquilles et ombragés avant la première porte et après la dernière. Je pourrai donc emballer le vélo sans gêner ni être retardé par les curieux. Pour les curieux je n’irai pas jusqu’à parier.
J’ai les principales informations en ce qui concerne l’aéroport et je prends le chemin du retour vers l’hôtel. Je déjeune en route et je prends un café à l’hôtel.
Je me mets ensuite à l’enrubannage du carton. Cela prend un peu de temps et il faut trois rouleaux et demi de scotch (37,5 Pisos le rouleau) mais le résultat est satisfaisant. Les deux morceaux de carton que j’ai récupérés sont redevenus une boite convenable. J’hésite un peu avant de l’enrouler car il présente bien maintenant et je sais que ne sera pas tout à fait le cas après la remise en forme. Il sera moins rigide et peut-être qu’un peu de scotch se sera décollé. Je n’ai cependant pas bien le choix. C’est soit enrouler le carton et aller à l’aéroport en vélo soit mettre le vélo en carton à l’hôtel et prendre un taxi. L’hôtel peut réserver des taxis « normaux » pour 400 Pisos. Il est probable que j’en trouve à moins cher dans la rue. Cependant lorsque je suis arrivé à l’aéroport le 9 janvier les taxis « normaux » ne voulaient pas prendre mon vélo. Il faisait nuit et j’ai été obligé de prendre un Van beaucoup plus cher. Je pourrai demander à l’hôtel de m’en commander un mais je dois rendre la chambre à midi demain et le trajet jusqu’à l’aéroport et l’emballage du vélo ensuite seront une bonne occupation pour l’après-midi. Je pense que je trouverai un endroit pour me changer et faire une toilette rapide au terminal avant l’enregistrement. Ceci m’obligera à laisser un moment mes bagages sans surveillance mais c’est aussi le cas pour toutes les personnes seules qui doivent se rendre aux toilettes. Ceci doit être encore plus fréquent dans cet aéroport où aucun accompagnant non muni de billet ne peut entrer. Je roule donc le carton pas trop serré. Cela fait un gros cylindre mais pour seulement huit kilomètres ça devrait aller. Je verrai ce que ça donne demain avec les sacoches et le carton.
J’occupe le temps restant avant le dîner à trier le contenu de mes sacoches. Je pense mettre le matériel de vélo (outils, pièces de rechange, bidons, casque etc..) dans le carton de vélo. Le PC, les batteries externes, l’appareil photo, les câbles et chargeurs sont dans le sac à dos qui sera mon bagage cabine. Lorsque je serai à l’aéroport je mettrai les vêtements de ville et les chaussures. Le matériel restant devrait presque tenir dans deux sacoches. Les sacoches seront regroupées, vides ou pleines, par deux dans les mêmes grands sacs plastiques qu’à l’aller.
Je vais ensuite diner au Mac’Do du coin. Au retour je m’arrête dans une boulangerie pour acheter quelques bricoles qui feront mon dessert. Il y a des parts de gâteau avec une gelée à l’intérieur à deux Pisos. J’en ai pris hier et j’ai trouvé cela bon. Lorsque j’arrive il y a deux enfants, une fille d’environ 6 ou 7 ans et un garçon de 4 ou 5 ans environ, qui semblent quémander de la nourriture. La vendeuse leur donne à chacun un petit pain brioché pré-emballée. Ce n’est pas la première fois que je vois des enfants quémander de la nourriture. Je me suis parfois demandé si c’était vraiment par nécessité ou si c’était un jeu que de demander de la nourriture à un étranger (donc un riche). Si les commerçants du quartier qui connaissent les enfants leurs donnent de la nourriture c’est probablement parce qu’ils savent que sinon ils ne mangeront pas à leur faim. Le jeune garçon qui a reçu aussi son petit pain brioché continue de montrer un plus gros gâteau avec de la crème et pré-emballé lui aussi. Cela fait une grosse part pour la taille de l’enfant mais il n’a peut-être pas beaucoup mangé aujourd’hui. Le gâteau est à quarante Pisos et je l’achète pour le petit. Ce n’est probablement pas la meilleure nourriture pour lui mais il semblait en avoir tellement envie. Quant à moi je me contente de cinq petites parts de gâteau à 2 Pisos l’une mais je mange à ma faim, sauf rares exceptions, depuis toujours.
Pour demain ce sera donc une matinée occupée par seulement le petit déjeuner et le chargement du vélo. Deux ou trois heures dans l’après-midi seront occupées par le trajet jusqu’à l’aéroport et l’emballage du vélo. Ensuite ce sera surtout de l’attente jusqu’à 21h30. C’est l’heure de décollage du vol qui me ramènera à Lyon via Istanbul.
J84 - mercredi 03 avril 2019 – Manila - hôtel – Aéroport Terminal 3
Distance parcourue : 9 Km - Moyenne : 10,89 Km/h
Dénivelé montant : 42 m - Pente montante Maxi : 5 %
Dénivelé descendant : 46 m - Pente descendante Maxi : 2 %
Altitude départ : 16 m - Altitude arrivée : 12 m - Altitude Maxi : 26 m
Heure de réveil : 8h30 - Heure de départ : 11h20 - Heure d'arrivée : 12h40
https://www.bikemap.net/en/r/4837708/?created=1#/z14/14.5075007,121.022135/google_roadmap
Petite activité au ralenti ce matin pour laisser le temps de tourner aux aiguilles de la montre. Se lever, prendre la douche et le petit déjeuner, tout ceci ne prend que peu de temps. Je charge ensuite le vélo pour libérer la chambre et permettre à la femme de chambre de la préparer pour de nouveaux clients. Je reste ensuite une petite heure tranquille à la réception.
Je quitte l’hôtel à 11h20. Le début du parcours est comme hier moyennement encombré. Je suis sans doute sur les grandes artères à la mauvaise heure car c’est très embouteillé. C’est cependant acceptable en vélo car il est le plus souvent possible de doubler sur la droite. Je pense avoir fait le bon choix en me rendant à l’aéroport en vélo car j’aurai mis plus de temps en taxi. Un accrochage entre deux voitures à un rond-point n’arrange rien car les deux véhicules restent sur place et ralentissent encore plus la circulation.
Je déjeune dans un petit restaurant de rue environ 500 mètres avant le terminal. Je m’installe avant les portes d’entrée du terminal dans un endroit abrité et ombragé. J’ai quelques visites de curieux mais c’est léger. L’emballage du vélo ne pose pas de problème. Il y a une file très longue devant la porte 1 mais en continuant vers les portes suivantes la file se réduit de plus en plus. Je rentre par la porte 4 avec environ 10 minutes d’attente seulement.
Le niveau départ du terminal 3 est assez mal conçu car il faut en sortir pour accéder aux toilettes. Le contrôle pour y revenir est plus léger car il suffit de montrer le billet d’avion. Bien que je me sois changé entre le moment où je suis sorti et celui ou je reviens je suis reconnu, probablement grâce au carton de vélo, et je n’ai pas à sortir la réservation.
Je vais voir les changeurs qui sont juste avant les contrôles de sécurité d’embarquement. Ils ont des taux assez proche. C’est autour de 58 Pisos contre un Euro à la vente et 1 Euro contre 61 Pisos à l’achat. Je pense que les changeurs du niveau départ ont de meilleurs taux et si j’ai le temps après l’enregistrement j’irai y faire un tour. Il me reste des Pisos et je pourrais les changer en donnant 61 Pisos pour avoir 1 Euro en ne perdant pas grand-chose. Si je ne perds rien c’est encore mieux et je peux aussi les garder.
L’enregistrement commence avant 18 heures. Tout se passe bien. J’ai chargé le carton de vélo avec les outils, pièces de rechange et d’autres bricoles pour ménager un peu les poignées des sacs de protection de sacoches. Sur le tapis de pesage le vélo pèse 28,7 kilo et les deux sacs sont pesés ensemble pour un poids total de 19,3 kilo. Le total devrait faire 48 kilo mais sur les coupons il est indiqué 3 bagages pour 47 kilo. Le système doit arrondir à la partie entière avant de faire l’addition des poids. Pas de surprise sur le prix pour le vélo. Le prix est de 90 Euros mais je suis un peu gagnant en Pisos car le cours de l’Euro par rapport au Pisos était plus haut en janvier qu’aujourd’hui. Je paie 5305 Pisos ce qui fait 89,08 Euros avec le taux de change que j’ai eu en janvier.
Ensuite je vais voir les changeurs au niveau départ. Chez la plupart il faut aussi donner 61 Piso pour avoir 1 Euro. Le changeur chez qui j’ai acheté les Pisos en janvier avait le meilleur taux pour la vente de Pisos et il est encore le meilleur pour l'achat de Pisos contre une autre devise. Il ne demande que 60,3 Pisos pour un 1 Euro. Avec lui je ne perdrais que 0,75 Pisos par Euro soit environ 1,2% de différence entre le prix d'achat et celui de revente. Il ne me reste pas une fortune et je fais comme d’habitude. Je garde les Pisos qui me restent. C’était justifié pour les autres monnaies car c’était toujours des pays où l’on pouvait entrer par des frontières terrestres. Comme ces frontières peuvent être en pleine campagne et sans changeurs à proximité il est plus "confortable" d'y arriver avec suffisamment de devises locales pour vivre quelques jours. Pour les Philippines il est plus difficile de trouver une bonne raison de garder des Pisos. On ne peut arriver dans le pays que par avion et il y a des changeurs qui pratiquent des taux corrects au terminal 3 de l’aéroport Ninoy Aquino de Manila et probablement dans les autres terminaux de cet aéroport.
Je passe ensuite à l’immigration. Le contrôle de l'identité est sérieux avec la prise d'une photo et de l’empreinte de l’index droit. Il n'y a pas de problème et pas trop d'attente aux contrôles de sécurité. Je dois quand même laisser mon briquet qui passait jusque-là mais qui n'est pas accepter ici. Le briquet figure sur le panneau des objets interdits et je le remets spontanément au contrôleur. Rien de grave, c'est un objet de peu de valeur et il ne me manquera pas. Je ne l'ai pas utilisé pendant ce voyage. Je l’avais pris pour allumer le réchaud qui n’a jamais quitté la sacoche où je l'avais mis au départ.
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