Philippines - Negros (2)

J47 - lundi 25 février 2019 - Dumaguete – Twin Lakes - Dumaguete

Distance parcourue : 57,09 Km - Moyenne : 12,76 Km/h

Dénivelé montant : 1043 m - Pente montante Maxi : 20 %

Dénivelé descendant : 1043 m - Pente descendante Maxi : 20 %

Altitude départ : 12 m - Altitude arrivée : 12 m - Altitude Maxi : 915m

Heure de réveil : 7h45 - Heure de départ : 9h09 - Heure d'arrivée : 17h15

https://www.bikemap.net/fr/r/4781843/#/z12/9.353884,123.2432556/google_roadmap

Je quitte l’hôtel vers 9h10 ce matin et je suis ma trace qui conduit aux « Twin Lakes ». Je fais la pause petit-déjeuner dans un restaurant qui est presque en face de l’hôtel « Das Traum Guethaus ». C’est à environ un kilomètre de l’hôtel « Vintage Inn » où je loge mais c’est déjà la sortie de la ville de Dumaguete.

Comme prévu, la première moitié du parcours est facile. Le ciel est un peu couvert ce matin mais le thermomètre indique quand même 32 °C. C’est une température qui est encore convenable pour rouler. Les Philippines ne semblent pas connaître, à cette saison du moins, des températures extrêmes comme certains pays d’Asie du sud-est. Thaïlande, Malaisie, Laos, Cambodge pour parler de ceux que je connais. C’est peut-être la proximité avec l’océan qui maintient le thermomètre dans une plage acceptable.

L’intersection avec la route qui monte aux lacs est au kilomètre 15 environ et ça monte tout de suite. La pente est raisonnable (jusqu’à 10%) jusqu’au kilomètre 20 environ. Ensuite il y a fréquemment des rampes supérieures à 10% (jusqu’à 18%) entre le kilomètre 20 et le premier lac. C’est au premier lac qu’il faut s’enregistrer (inscrire ses nom, âge et nationalité, heure d’arrivée sur un registre) et payer une entrée. Pour les « foreigner » l’entrée est à 100 Pisos avec en plus dans mon cas 4 Pisos pour le vélo et 2 Pisos pour le parking.

Je fais quelques photos du premier lac qui est petit mais installé dans un bel environnement. J’attends ensuite le feu vert du gardien qui communique avec son homologue qui, je suppose, se trouve au lac supérieur qui est à 900 mètres de distance sur une route semble-t-il très pentue. C’est probablement à cause de cette pente qu’une circulation alternée est organisée. Je prends la route lorsque j’ai le feu vert du gardien. La pente est faible au début mais elle atteint rapidement 18% puis 20%. La pente augmente encore jusqu’au moment où il est temps de mettre pieds à terre et de pousser le vélo qui n’a pourant pas tout le chargement habituel. Je fais 200 à 300 mètres en poussant et ensuite la pente diminue et je peux terminer en vélo. L’arrivée sur le parking est en descente et le lac lui-même est encore plus bas mais il faut terminer à pieds.

Le lac est comme tous les lacs. C’est une étendue d’eau plus ou moins grande et le plus souvent calme. Ce lac est dans un bel environnement et la meilleure vue n’est pas la vue proche mais celle que l’on a depuis une terrasse aménagée devant un restaurant. Il n’est pas nécessaire de consommer au restaurant pour accéder à la terrasse mais il est midi passé et les prix du restaurant sont équivalents à ceux des petits restaurants de rue. Puisque le cadre est agréable, calme et loin de la pollution, je décide de déjeuner ici. Je prends une assiette de riz avec un œuf au plat et un morceau de viande (50 Pisos) et un café (12 pisos).

Une famille de cinq personnes, les parents et leurs trois filles, arrivent pendant que je mange. Il me semble avoir capté quelques mots de français dans leur conversation mais je me méfie beaucoup de mes oreilles qui ne sont plus très fiables. Ils reviennent plusieurs fois au bar pour commander et parlent entre eux et à chaque fois il me semble entendre un ou deux mots de français.

Je termine mon repas et je vais les saluer d’un petit « bonjour » pour avoir confirmation de leur nationalité. Je ne me suis pas trompé. Ce sont bien des compatriotes. Nous discutons un moment de nos voyages respectifs (peut-être plus longtemps qu’ils n’auraient souhaité mais ils ne pouvaient pas savoir en m’acceptant à leur table qu’ils avaient à faire à un bavard). Les filles ont 11, 13 et 15 ans (elles auront un an de plus au cours de cette année et à cet âge ça compte) et ils sont ici le temps des vacances scolaires. Ils logent en hôtel sur l’île de Cebu mais ils ont aussi passé trois jours sur Siquijor et sont aujourd’hui sur Negros (Cebu c’est en face et la traversée de Li Loan à Sibulan coûte 70 pisos par personne). Ils habitent dans le sud-ouest de la France et leur nom de famille est Tourmel. Il y a une photo de cette belle et sympathique famille sur le diaporama de la journée.

Il y a encore une petite montée à 9% (c’est peut-être plus car il y avait un virage impressionnant) pendant la descente et ensuite ce n’est que descendant et plat jusqu’à Dumaguete. Je fais un arrêt à un point de vue sur l’océan et sur l’île Cebu qui se trouve à l’altitude 450 mètres environ. J’y retrouve la famille Tourmel qui s’y est également arrêtée. C’est d’ailleurs d’ici que la photo avec la famille a été prise.

J’arrive sans difficulté à Dumaguete vers 17h30 après avoir suivi un moment une belle route déserte qui ne figure pas sur les cartes numériques et qui se termine brutalement par un petit sentier. Ce n’est pas un problème en vélo mais pour les voitures ou même les tricycles il n’y aurait pas d’autre solution que de revenir en arrière.

Demain je vais suivre la côte Est de Negros en remontant vers le nord. J’ai prévu un parcours d’une centaine de kilomètres. C’est largement faisable sur ce type de terrain mais je ne suis pas certain qu’il y ait un grand choix d’hébergements dans la « ville » que j’ai choisi comme point de chute. Google ne montre qu’un hôtel qui semble à des prix dans ma limite maximum (un peu plus de 1000 pisos). Je surveillerai donc les hôtels à partir du kilomètre 50 et je ferai une étape plus courte si je trouve quelque chose à ma convenance.

 

J48 - mardi 26 février 2019 - Dumaguete - Ayungon

Distance parcourue : 82,95 Km - Moyenne : 15,72 Km/h

Dénivelé montant : 222 m - Pente montante Maxi : 5 %

Dénivelé descendant : 228 m - Pente descendante Maxi : 5 %

Altitude départ : 12 m - Altitude arrivée : 6 m - Altitude Maxi : 38 m

Heure de réveil : 7h45 - Heure de départ : 9h06 - Heure d'arrivée : 16h00

https://www.bikemap.net/en/r/4783047/#/z10/9.5867309,123.20181/google_roadmap

Je quitte l’agréable hôtel « vintage Inn » ce matin vers 9h05 et je prends la direction du nord de Negros en suivant la côte Est. Je pense avoir vu tout ce qu’il y a d’intéressant autour de Dumaguete et il est temps de reprendre la route.

Il n’y a qu’une route qui remonte vers le nord sur la côte Est. Elle est assez fréquentée sur les quarante premiers kilomètres. Sur cette partie les vues sur l’océan sont plutôt rares et ce sont les champs de cannes à sucre qui dominent. Le profil est plat et ça avance bien malgré un petit vent défavorable.

Ensuite c’est plus agréable car il y a moins de circulation et la route suit l’océan de plus près. Il y a donc souvent des belles vues sur l’océan et l’île de Cebu qui n’est pas très loin.

A partir du kilomètre 70 je recherche les hôtels à chaque fois que je traverse une agglomération. Les agglomérations ne sont pas bien grandes et ce ne sont que des villages avec quelques commerces mais pas d’hôtels. Lors d’un arrêt rafraichissement au kilomètre 60 environ un Philippin cycliste m’a confirmé qu’il y avait un hôtel à Jimalalud. C’est le point de chute que j’avais choisi car l’hôtel « Florence’s place » est visible sur les cartes Google. Les commentaires ne sont pas très positifs et ils indiquent un prix entre 1000 et 1200 Pisos. Je préférerais trouver quelque chose de plus abordable.

Vers le kilomètre 80 je vois une affiche « traveller’s Inn » avec des photos de chambres. Le rez de chaussée est occupé par des commerces mais le panneau est fixé sur un escalier extérieur qui monte à l’étage. Je grimpe l’escalier et j’arrive sur une réception d’hôtel. Ce n’est pas très grand mais propre et neuf. Il n’y a que des chambres doubles avec air climatisé et douche froide. Elles sont à 1200 Pisos la nuit. Cela dépasse mon budget habituel mais il est très probable que je doive faire une exception aujourd’hui. Je visite une chambre avant de prendre une décision. C’est très correct et s’il y avait la douche chaude je l’aurais peut-être prise. Je n’ai pas vraiment besoin de douche chaude mais j’ai eu des chambres avec eau chaude pour un prix inférieur à la moitié de celui-ci. Il n’est pas encore 16 heures. Je sais qu’il y un hôtel dans les mêmes prix à Jimalalud et j’ai largement le temps d’y arriver avant la nuit.

Je reprends donc la route. Environ trois kilomètres plus loin je vois un panneau « Shunichi Lodge ». J’entre dans la cour et je me renseigne. Il y a des chambres climatisées à 600 Pisos et d’autres avec ventilateur à 500 Pisos. Ce n’est pas le grand luxe mais il y a le nécessaire. Je prends la chambre avec ventilateur et douche froide au broc à 500 Pisos. Il n’y a pas de wifi mais je capte la 4G. L’établissement est un peu à l’écart de l’agglomération et j’y reviens avant la nuit pour acheter mon repas du soir.

Pour demain j’ai deux possibilités. Soit je suis la côte jusqu’à San Carlos, soit je bifurque vers l’intérieur 20 kilomètres avant San Carlos pour prendre la direction de Canlaon. Il y a des hôtels abordables dans les deux villes et les parcours sont d’égales distances. San Carlos est un port au bord de l’océan et Canlaon est à environ 450 mètres d’altitude. Le graphique Locus montre des pentes à 12% pour atteindre Canlaon. Il y a un site « chocolate Hills » (sur Negros aussi) et aussi un arbre qui aurait 1400 ans. Ces deux curiosités sont accessibles depuis Canlaon en faisant un circuit d’une quarantaine de kilomètres. Elles sont aussi accessibles depuis San Carlos mais le circuit fait environ 80 kilomètres et le graphique Locus affiche des pentes à 20%. Il faut donc choisir entre plus d’efforts demain et moins après demain ou l’inverse. Mon choix va pour l’instant à l’option San Carlos demain et le circuit montagneux de 80 kilomètres après-demain. Cela permet de faire la partie montagne avec un chargement plus léger et donc beaucoup moins d’efforts.

 

J49 - mercredi 27 février 2019 - Ayugon – San Carlos

Distance parcourue : 92,26 Km - Moyenne : 15,15 Km/h

La distance inclus un retour en arrière d’environ 4 Km (soit 8Km aller et retour).

Sans ce supplément le parcours fait environ 85 kilomètres.

Dénivelé montant : 243 m - Pente montante Maxi : 5 %

Dénivelé descendant : 244 m - Pente descendante Maxi : 4 %

Altitude départ : 6 m - Altitude arrivée : 5 m - Altitude Maxi : 39 m

Heure de réveil : 7h15 - Heure de départ : 8h00 - Heure d'arrivée : 16h00

https://www.bikemap.net/en/r/4784379/#/z10/10.1764198,123.28361/google_roadmap

Les préparatifs sont plus rapides ce matin car la chambre est au rez de chaussée et le vélo est stationné devant. Je quitte l’hôtel à 8 heures et je prends la direction Nord vers San Carlos. Je fais un arrêt petit-déjeuner à Jimalalud au kilomètre 15 environ. Jusqu’ici le parcours a été agréable dans de beaux paysages et sur une belle route peu fréquentée.

Je fais une nouvelle pause vers midi au kilomètre 50 environ. Pour trouver un restaurant j’ai traversé un village pour repérer les endroits où il était possible de manger et je suis revenu en arrière vers celui que j’avais retenu. Jusque-là pas de problème car je fais très souvent ainsi. Là où il y a du changement c’est qu’après avoir mangé je suis reparti dans la direction où le vélo était tourné. Comme j’avais fait demi-tour pour revenir vers le restaurant c’était la direction opposée à celle que je devais suivre. La route était un peu loin de la mer à cet endroit et je n’avais pas ce repère. Je suis repassé sur un marché sans réagir. Je m’y étais pourtant arrêté pour faire des achats et quelques photos. Ce n’est que lorsque j’ai vu la mer à ma gauche que j’ai réagi. J’avais déjà fait environ quatre kilomètres en arrière. Cette étourderie aura ajoutée environ huit kilomètres à mon parcours du jour. Ce n’est pas très grave car le parcours du jour était facile.

Le reste du parcours jusqu’à San Carlos sera aussi facile et le plus souvent sur une bonne route peu fréquentée. Il y a parfois des travaux et aussi un peu plus de trafic en arrivant à San Carlos. Les paysages sont moins beaux sur la fin du parcours. Ce sont souvent des grands champs de canne à sucre et au loin des montagnes assez dénudées et plutôt sombres. La région donne l’impression d’être plus aride que le sud et souvent les ponts enjambent des rivières à sec.

A San Carlos j’avais sélectionné les hôtels suivants « FB travelers Inn », « Dragon Inn » et « San Carlos Pension House ». Je passe en premier devant l’hôtel « Dragon Inn ». Les chambres avec ventilateur à 350 Pisos sont toutes prises mais il reste des chambres doubles avec climatiseur et ventilateur à 500 Pisos. L’hôtel est correct et la chambre aussi. Elle est assez grande, au premier étage et ouvre sur un couloir balcon avec un banc devant chaque chambre. Il y a un chauffe-eau dans la salle de bain mais il est débranché et son utilisation est peut-être dangereuse. Ce sera donc douche froide. Ce n’est pas très important ici mais j’aurai préféré douche chaude et pas de climatiseur. Je peux mettre mon vélo sur le balcon couloir (la chambre qui m’a été attribuée et en bout de couloir) ou dans la chambre si je veux. Il y a un petit recoin inutile dans la chambre et le vélo devrait s’y caser parfaitement. Tout ceci me convient et je réserve deux nuits ici.

Demain je prévois de visiter un peu les montagnes du nord de Negros. Le but de la visite sera les « chocolate Hills » de Negros et peut-être le « century tree dalakit ». C’est un arbre immense et ancien. Il aurait 1331 ans mais ceci doit être une estimation à quelques années ou décennies ou même siècles près peut-être. Je ne suis pas  certain de pouvoir faire cette boucle d’environ 85 kilomètres et très montagneuse dans la journée et je n’aurai peut-être pas le temps de faire le détour jusqu’à l’arbre ancien.

 

J50 - jeudi 28 février 2019 – San Carlos – Negros Chocolate Hills – Century Tree Dalakit – San Carlos

Distance parcourue : 89,34 Km - Moyenne : 13,40 Km/h

Dénivelé montant : 1409 m - Pente montante Maxi : 16 %

Dénivelé descendant : 1409 m - Pente descendante Maxi : 14 %

Altitude départ : 5 m - Altitude arrivée : 5 m - Altitude Maxi : 757 m

Heure de réveil : 6h40 - Heure de départ : 7h40 - Heure d'arrivée : 17h25

https://www.bikemap.net/en/r/4785733/#/z12/10.439881,123.3124/google_roadmap

Les bruits extérieurs me réveillent vers 6h40 ce matin et c’est une bonne chose car j’ai prévu un parcours assez long et montagneux. Les 16 premiers kilomètres amènent à l’altitude 700 mètres environ. Il est donc préférable de faire au moins cette partie avant qu’il ne fasse trop chaud. Le ciel est entièrement bleu et la journée devrait être chaude.

Je me fais un petit déjeuner, fruits, infusion et biscuits dans la chambre. Il y a le café gratuit à l’hôtel (limité à deux par chambre et par jour) mais c’est du trois en un et je trouve cela plutôt indigeste alors je n’en abuse pas. J’ai des doses de café instantané et des sachets de tisanes. Je n’ai donc besoin que de l’eau chaude et elle est disponible à volonté dans cet hôtel. Pour l’instant j’ai limité ma consommation de café et je n’ai eu que très peu de petites crampes et aucune sérieuse. C’est peut-être cette boisson diurétique qui provoque les crampes chez moi alors je vais continuer avec une consommation très modérée. Depuis le départ de Manille, il y a maintenant plus de 7 semaines, je dois avoir bu environ une quinzaine de cafés (soit environ un tous les trois jours).

Je quitte l’hôtel vers 7h40 et comme ma route passe devant le Jollibee et le MacDo je m’y arrête. Ils sont tous les deux au même endroit et ils proposent sensiblement les mêmes choses et aux mêmes prix. Lorsque j’ai le choix je préfère le Jollibee qui sert les aliments dans des assiettes réutilisables et avec des couverts en inox eux aussi réutilisables. C’est aussi le cas dans certains MacDo mais le plus souvent les aliments sont dans une boite en carton jetable et les couverts sont en plastiques et jetables eux aussi. Le gouvernement Philippin a fermé l’accès aux touristes de l’île de Boracay en fin d’année dernière pour évacuer les déchets qui s’y étaient accumulés. Sur beaucoup d’îles les municipalités font des campagnes publicitaires pour que les gens fassent attention à leurs déchets. Sur Siquijor les publicités étaient surtout dirigées contre les sacs en plastiques et beaucoup de commerçants de l’île semblent n’utiliser que des sacs papier ou du papier journal pour emballer leur produits. Il y a aussi beaucoup d’endroit où il est interdit de fumer dans les lieux publics et c’est interdit dans tous les hôtels et sur les bateaux. Il reste encore à interdire à MacDo d’utiliser des contenants jetables lorsqu’ils peuvent faire autrement. Je suppose que cela devrait venir car les philippins semblent assez sensibles à ce problème de déchets. Je me suis un peu égaré avec cette histoire de déchets alors que je voulais juste dire que j’ai complété mon petit déjeuner de l’hôtel par une assiette de spaghettis au Jollibee.

Le parcours est assez plat jusqu’au kilomètre 5 environ et en pente modérée avec des partie plates jusqu’au kilomètres 9 environ. Les pentes plus raides (jusqu’à 12%) commencent ensuite. Les parties raides alternent avec d’autres plus faciles à 7% maxi jusqu’au kilomètre 13 environ. Les trois derniers kilomètres sont presque toujours en dessus de 10% avec un passage à 16%. Le premier point haut à presque 700 mètres d’altitude arrive au kilomètre 17. Ensuite c’est le plus souvent descendant jusqu’au kilomètre 25. Les « Negros chocolate hills » sont parfois visibles entre les kilomètres 15 et 30. La trace que j’avais faite empruntait une route qui rapprochait d’un point de vue signalé sur les cartes numériques. La route s’est avérée n’être qu’un mauvais chemin et j’ai abandonné l’idée d’aller à ce point de vue. On voit quelques collines de la route et j’ai déjà visité ces curiosités sur Bohol.

Je fais ma pause de midi vers le kilomètre 35 juste avant une intersection. Je repère la route que je dois prendre avant de m’installer au restaurant. J’ai eu chaud aujourd’hui et je me laisse tenter par une bière et un café en plus du repas. La bière fraiche fait du bien sur le coup mais je repars avec les idées un peu embrouillées. En passant au carrefour je tourne à gauche alors que j’avais regardé le GPS avant de manger et vu que ma trace continuait tout droit. Je fais environ 1,5 kilomètres de montée dans cette mauvaise direction avant de m’en apercevoir. C’est mieux qu’hier où j’en ai fait quatre dans la mauvaise direction et sans avoir bu de bière.  Je fais encore environ 500 mètres dans la mauvaise direction au carrefour suivant. Cette fois-ci c’était un chemin peu visible qu’il fallait que je suive alors c’est une erreur de parcours plus habituelle.

Les cartes Google et Maps.Me indiquent que ce chemin conduit au « century tree dalakit ». Le chemin est en pierre et en très mauvais état. Sur deux kilomètres je ne vois que deux motos et elles sont toutes deux arrêtées avec les conducteurs qui réparent leurs engins qui n’ont pas dû apprécier les secousses. Après les pierres le chemin qui était assez large pour une voiture devient un sentier puis se termine dans un champ de canne à sucre avec des coupeurs qui terminent la récolte. Le sentier devait passer quelque part dans le champ mais il y a maintenant partout des feuilles et des cannes coupées sur le sol. J’avance en suivant au mieux la trace du GPS et je finis par sortir du champ. Le chemin n’est pas bien net car il est encore recouvert par des feuilles de cannes mais des coupeurs m’indiquent l’emplacement de l’arbre multi-centenaire et le détour qu’il faut faire pour tomber sur un sentier qui y mène. Il y a de feuilles de canne enroulées autour des moyeux et aussi dans la cassette et j’enlève celles qui peuvent poser problème avant de continuer.

L’arbre est dans un champ fermé. Il y a une ouverture du coté par lequel j’arrive et une autre en face au bout du chemin qui conduit à la ville de Canlaon. Ce chemin est meilleur et c’est par cette voie que les visiteurs (plutôt rares) arrivent normalement. Il y a de ce côté quelques étals et un gardien avec un registre sur lequel les visiteurs doivent inscrire leurs nom et adresse. Il n’y a pas de d’entrée à payer et le gardien laisse les gens toucher l’arbre, se mettre dans les anfractuosités, marcher sur ses racines et les enfants se cacher dans les multiples recoins de cette arbre immense. Il y a pourtant des consignes affichées qui demandent de rester au moins à 5 mètres de l’arbre mais personne ne semble se sentir concerné par cette consigne.

J’avais prévu de revenir par le chemin emprunté pour venir et ensuite de prendre une route qui évitait Canlaon et quelques montées. J’ai mis beaucoup de temps pour faire les quatre ou cinq kilomètres de chemin je change mes plans. Je demande aux gens qui sont venus de Canlaon et ils me disent de suivre le chemin qui est bon ensuite et rejoint une route plus importante. Map.Me indique bien cet itinéraire aussi alors je pars dans cette direction. Après environ 500 mètres le chemin est bétonné et en très bon état. C’est encore montagneux avec un point haut à 757 mètres d’altitude mais le chemin est bon et roulant. Coté paysage ce sont les rizières en petites terrasses qui dominent sur ce plateau. Tout est propre et bien entretenu. Les petites parcelles sont parfois à différents niveaux de maturités et donc de couleurs différentes. Les maisons, même pauvres, sont en générale entourées de plantes et de fleurs.

Après le point haut le parcours restant sera le plus souvent descendant et plat sur les vingt derniers kilomètres. Je fais un petit « quatre heures » avec deux gaufres et deux beignets excellents tous les deux.

J’arrive à l’hôtel à 17h25. Le parcours était donc largement faisable dans la journée car je me suis beaucoup arrêté aujourd’hui pour regarder les paysages et prendre des photos.

Demain j’ai prévu de faire étape à Cadiz après un parcours de 85 kilomètres environ. Il y a aussi des villes avec hôtels aux kilomètres 50 et 60 si nécessaire.

 

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